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samedi, 03 avril 2010

Communication non-verbale

La communication non verbale est une composante essentielle de notre communication interpersonnelle. La communication non verbale désigne tout mode de communication n’ayant aucun recours au verbal, de façon consciente ou inconsciente. Cette forme de communication va distinguer les gestes volontaires ou involontaires de communication, les actes impliquant un contact physique, les bruits divers, le postures, et l’ensemble des signes commun de communication instinctive issue d’une culture partagée (hochement de tête, mouvement d’épaule). La tenue vestimentaire, le maquillage, les piercing et tatouages peuvent intégrer la communication non-verbale !

La communication non verbale  exprime les émotions, les sentiments, les valeurs. Cette communication renforce et crédibilise le message verbal lorsque elle est adaptée mais peut décrédibiliser ce même message si elle est inadaptée.

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mardi, 30 mars 2010

Doxa

Terme venu du grec et qui a fini par désigner l’opinion en tant qu’entachée d’incertitude ou d’illusion, par opposition à la connaissance. C’est chez Platon que la doxa peut prendre un tel sens négatif, que le terme n’a pas en grec avant l’apparition de la philosophie, puisqu’il désignait seulement l’usage admis.

La doxa, c’est l’ensemble des croyances d’une communauté, « l’opinion commune », l’ensemble des stéréotypes et des croyances sur lesquelles se fondent les mentalités, les points de départs non-prouvés de nos raisonnements.
On peut donc l’envisager comme l’ensemble plus ou moins homogène  d’opinions, de préjugés populaires ou singuliers, sur lesquels se fonde toute forme de communication sauf par principe celles qui tentent précisément de s’en éloigner (comme les communications scientifiques).

21:07 Publié dans glossaire | Tags : doxa | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 29 mars 2010

Habitus

Le concept d'habitus apparaît pour la première fois chez Durkheim. Mais c'est surtout Bourdieu qui va utiliser ce concept dans son analyse sur la reproduction sociale. Pour lui, l'habitus peut se définir comme  un « système de dispositions durables et transposables, structures structurées disposées à fonctionner comme structures structurantes, c'est-à-dire en tant que principe générateurs et organisateurs de pratiques et de représentations qui peuvent être objectivement adaptées à leur but sans supposer la visée consciente de fins et la maîtrise expresse des opérations nécessaires pour les atteindre. [1]»
 Pour le dire simplement, l'individu est structuré par sa classe sociale d'appartenance, par un ensemble de règles, de conduites, de croyances, de valeurs propres à son groupe et relayés par la socialisation. A ce titre, il parle de « structures structurées ». De plus, ces dispositions acquises vont influencer sur sa manière de voir, de se représenter et d'agir sur le monde. L'individu va intérioriser des conduites, des comportements, tout un ensemble de choses sans en avoir conscience. Il va donc agir en fonction de tout cela sans le savoir. Ces structures vont en retour le structurer davantage encore (en me conférant une certaine vision du monde, certaines préférences) et le limiter dans mes choix. Ce qui correspond aux « structures structurantes ».
 
Autre définition que nous donne Bourdieu : « L'habitus, système de disposition acquises par l'apprentissage implicite ou explicite qui fonctionne comme un système de schèmes générateurs, est générateur de stratégies qui peuvent être objectivement conformes aux intérêts objectifs de leurs auteurs sans en avoir été expressément conçues à cette fin. »[2] Pour simplifier, l'habitus est un ensemble de manière d'être, d'agir et de penser propre à un individu, fruit d'un apprentissage particulier lié à son groupe d'appartenance, qui diffère selon sa classe sociale, sa disposition en capital, et sa place occupée dans l'espace social. L'habitus structure les comportements et les actions de l'individu, et à la fois, il structure les positions dans l'espace social.

[1] P. Bourdieu, Le sens pratique, p.88-89.

[2] Ibid, pp. 120-121.

 

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11:13 Publié dans glossaire | Tags : habitus | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 28 mars 2010

Bruit

On appelle bruit toute cause ou perte d’information entre l’émetteur et le récepteur. Le mot possède son sens habituel s’il s’agit d’un canal sonore que troublent les bruits ambiants : appareils ménagers, voix superposées, cris de foule, friture radiophonique. Il est métaphorique s’il désigne une mauvaise articulation de l’émetteur, une mauvaise ouïe du récepteur, ou s’il s’applique à des canaux non sonores. L’obscurité est un bruit pour une transmission visuelle sans lumière artificielle, une mauvaise écriture ou une peinture écaillée sont des bruits pour lecteur d’une lettre ou d’un écriteau, ainsi qu’un vue faible ; l’écrasement des points en braille est un bruit pour l’aveugle.

Un remède préventif au bruit est a répétition du message, ou la redondance, qui consiste à exprimer le même signifié par deux signifiants simultanés. La position des feux de carrefour, rouge en haut, vert en bas, est redondante à la couleur.

09:16 Publié dans glossaire | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 26 mars 2010

Axiome 5

« Tout échange de communication est symétrique ou complémentaire, selon qu'il se fonde sur l'égalité ou la différence » (Axiome n°5 de Paul Watzlwick).

 

C’est un éloge de la modeste. Revenons un instant à notre problème de départ, comment convaincre un interlocuteur?

La situation serait évidemment idéale si on se trouvait dans la même position que le professeur face à une classe désireuse d’apprendre. Nous serions alors dans un rapport complémentaire basé sur la différence entre le professeur, en position haute, et les élèves en position basse.  Admettons bien vite que cette situation est très exceptionnelle et qu’elle se rencontre même assez rarement dans la vie courante.

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Axiome 4

Propositions pour une axiomatique de la communication

(P.Watzlawick – Une logique de la communication, 1967)

 

4- « Les êtres humains usent simultanément de deux modes de communication : digitale et analogique. »

 

En provenance directe des sciences de l'ingénieurs, le couple digital/analogique renforce encore l'opposition entre verbal et non verbal :

Une information peut être codifiée et entrée dans une machine par un certain nombre d'opérations fondées sur une logique binaire : on parle d'information digitalisée. Similairement, le langage fondé sur l'arbitraire du signe peut-être conçu comme un processus de codification digitale.

Un second type de machine travaille sur des données qui représentent le monde extérieur de manière analogique. Parllèlement, les modes de comportement non verbaux peuvent être considérés comme des modes de la communication analogique.

(Paul Winkin, Anthropologie de la communication p 61)

 

 

 

Chacune des deux hémisphères cérébraux est hautement spécialisée.

Paul WATZLAWICK le rappelle à travers de nombreuses preuves expérimentales.

« L'hémisphère gauche a pour fonction primordiale de traduire toute perception en représentations logiques, sémantiques et phonétiques de la réalité, et de communiquer avec l'extérieur sur la base de ce codage logici-analytique du monde environnant. Sa compétence s'exerce  par conséquent sur tout le domaine du langage (grammaire, syntaxe et sémantique) de la pensée et donc aussi de la lecture, de l'écriture, de l'arithmétique et du calcul »

C'est le langage du contenu, c'est à dire, le domaine de la communication digitale. Cet hémisphère gauche est en mesure de traiter les argumentations logiques.

« L'hémisphère droit remplit une fonction très différente. Il est hautement spécialisé dans la perception globale des relations, des modèles, des configurations et des structures complexes ».

C'est le langage de la relation, c'est à dire, le domaine de la communication analogique.

 

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Axiome 3

 « La nature d'une relation dépend de la ponctuation des séquences de communication entre les partenaires »

(Axiome n°3 de Paul Watzlawick).


De quoi parle-t-on lorsqu'on fait appel à la notion de « ponctuation des séquences » ? 

Ce concept signifie que les interlocuteurs trouvent la manière de relancer les échanges pour que ceux-ci se prolongent harmonieusement. Une relation, autrement dit,  ça se cultive comme un jardin!

Une bonne ponctuation des séquences aura donc tendance à maintenir une continuité dans les échanges entre les partenaires. Les mauvaises ponctuations de séquences conduisent à l'interruption des échanges.

Mais le concept de « ponctuation des séquences » fait également référence à la manière dont les partenaires abordent la relation. Ici trois situations sont possibles dont une est insupportable:

Confirmation
Les échanges avec autrui me confirment dans ce que je crois positif ou dans ce que j'aime de ma personnalité. J'ai le sentiment heureux d'exister.

Opposition
Les échanges avec autrui me révèlent en position de désaccord radical, mais ce désaccord n'implique aucun déni de mon existence - au contraire. Je ne suis pas d'accord avec les autres, mais les autres reconnaissent mon existence.

Non-identité (néantisation ou négation)

Dans mes échanges avec autrui, on ne tient pas compte de mon point de vue, on parle pour moi, on répond pour moi. Je n'existe plus. La névrose est proche."

La pire des choses, c’est l’abandon: le sentiment que je n’existe plus.

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Axiome 2

« Toute communication présente deux aspects: le contenu et la relation, tels que le second englobe le premier et par suite est une métacommunication  (Axiome n°2 de Paul Watzlawick). »


Contrairement aux apparences, ce n’est donc pas l’auteur du message qui fait seul le mode d’emploi. Toute une série d’intervenants et d’éléments extérieurs y prennent leur part.

Dans cet axiome, le mot contenu désigne ce que l’on veut dire, et le mot relation la manière de le dire. Une communication ne se borne pas à la transmission d’une information (contenu) : elle induit aussi un comportement (relation). Autrement dit un interlocuteur, tout en recevant le contenu d’un discours (contenu), perçoit dans le comportement de celui qui parle (relation) d’autres signes : Les gestes, le regard, la tonalité de la voix sont autant de signes qui peuvent modifier le sens du message.

Un exercice de comédiens fonctionne sur ce principe. Il consiste à prononcer plusieurs fois la même phrase, par exemple « je t'aime » en cherchant successivement à exprimer la tendresse, l'ironie, l'agressivité, la haine... On s'aperçoit alors que la manière d'exprimer une phrase est chargée de beaucoup plus de sens que les mots eux-mêmes. De la sorte, le comportement de l'intervenant apparait comme un commentaire porté sur le message lui même, expliquant comment il faut le comprendre.  Des messages comme « Veillez à desserrer l’embrayage progressivement et sans à-coups » et « Vous n’avez qu’à laisser filer l’embrayage et la transmission sera fichue en un rien de temps », ont en gros le même contenu informatif mais définissent visiblement des relations très différentes.

Lorsque Paul WATZLAWICK écrit que la relation est une métacommunication par rapport au contenu, il indique que la relation donne la marche à suivre pour comprendre le contenu. Elle agit comme un mode d’emploi dans l’utilisation du contenu.

En réalité, et c'est essentiel pour Paul WATZLAWICK, cette compréhension ne dépend pas seulement de l’intention de l’intervenant. Elle dépend également de la manière d'être de la personne qui reçoit le message. Selon, simplement, qu'il sera favorablement ou défavorablement disposé, selon son humeur, selon son histoire, le même message lui semblera, par exemple, humoristique ou agressif.

Par conséquent, si l'on appelle contenu le premier niveau, celui du vocabulaire, le second niveau sera constitué par le rapport entre le comportement de l'intervenant et de son interlocuteur, c'est à dire qu'il se situe au niveau de la relation. Par métacommunication, il faut comprendre que le contenu du message est asservi à la signification produite par la relation.

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Axiome 1

Propositions pour une axiomatique de la communication

(P.Watzlawick – Une logique de la communication, 1967)

 

1- « On ne peut pas ne pas communiquer. »

« Le comportement n’a pas de contraire. Autrement dit, il n’y a pas de non comportement, ou pour dire les choses encore plus simplement : on ne peut pas ne pas avoir de comportement. Or, si l’on admet, dans une interaction, tout comportement a valeur de message, c'est-à-dire qu’il est une communication, il suit qu’on ne peut pas ne pas communiquer, qu’on le veuille ou non. Activité ou inactivité, parole ou silence, tout a valeur de message  »

Il s’ensuit de ce principe que tout comportement induit une communication.  « Le seul fait de ne pas parler ou de ne pas prêter attention à autrui ne constitue pas une exception à ce que nous venons de dire. Un homme attablé dans un bar rempli de monde et qui regarde droit devant lui, un passager qui dans un avion reste assis dans son fauteuil les yeux fermés, communiquent tous deux un message: ils ne veulent parler à personne, et ne veulent pas qu'on leur adresse la parole; en général, leurs voisins « comprennent le message et y réagissent normalement en les laissant tranquilles. Manifestement, il y là un échange de communication, tout autant que dans une communication animée » (p.46)

« Par ailleurs, si l’on admet que tout comportement est communication, même pour l’unité la plus simple qui soit, il est évident qu’il ne s’agira pas d’un message monophonique : nous aurons affaire à un composé fluide et polyphonique de nombreux modes de comportement : verbal, tonal, postural, contextuel, etc, chacun d’eux spécifiant le sens des autres. Les divers éléments qui entrent dans ce composé (considéré comme un tout) sont passibles de permutation très variées et très complexes, allant de la congruence à l’incongruence et au paradoxe ». (pp 47/48)

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