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vendredi, 08 avril 2011

Syntagme et paradigme

Pour Saussure, le syntagme s’oppose au paradigme. Cette opposition permet de distinguer les relations de complémentarité que les mots entretiennent avec d’autres unités présentes dans la chaine du discours (relation syntagmatique) des relations de susbstitution qu’ils entretiennent avec d’autres, absents, et qui pourraient occuper leur place (relation paradigmatique).           

Par exemple,  dans la phrase : « la célèbre avocate regarde le dossier», l’article défini  « la» entre en combinaison avec l’adjectif «célèbre» et le nom «avocate» pour former un groupe sujet du verbe «regarder», dont les mots »le dossier » sont COD.

L’adjectif «célèbre » , on peut le remplacer par d’autres du même paradigme, celui des adjectifs (petite, jeune, superbe). Au mot «avocate » peut se substituer d’autres noms appartenant au paradigme des noms de métiers (boulangère, standardiste…) ou à un paradigme plus vaste, celui par exemple des noms désignant des personnes (frère, français, dame…)

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Toute parole implique ainsi le fonctionnement concomitant de ces deux axes : il y a projection du paradigme dans le syntagme.

Par exemple,  si j’écris : « Le train entre en gare », je n’écris pas « Deux voitures sortent du tunnel ».  Pourtant on peut dire que ces deux phrases ont une proximité  en raison de leurs syntagmes proches  (même nombre de mots, même structure syntaxique) et de leurs paradigmes communs (pronom personnel, véhicules, verbes de mouvement, préposition, lieu). 


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