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dimanche, 18 juillet 2010

Kurt Schwitters & le collage

Le fragment et son principe d’association et d’expansion sont au cœur du travail plastique et poétique de Kurt Schwitters (1887-1948). Il s’exprima grâce au collage, dont il donne une nouvelle interprétation. L’ensemble de ses activités dada et post-dada pourrait se regrouper autour d’un néologisme riche de sens : Merz, découpe verbale du mot Kommerz und Privat bank. Ce fragment de mot laisse entendre le commerce de l’art, la douleur : schmerz, en allemand, et en français une dimension scatologique. Dans ses collages ou assemblages, Schwitters intègre, comme les cubistes, différents matériaux. Mais, poussant plus loin cette pratique, il travaille à partir de déchets qui envahissent les rues de Berlin ou de Hanovre après la guerre,  sur les restes de maisons détruites : des boutons, morceaux de carton, bouts de bois, morceaux de carrelages, de métal, de verre, de liège, de bois, de fer ou de cordes « On peut crier avec des ordures et c’est ce que je fis, en les collant et les clouant ensemble », écrit-il. Si le collage de l’objet prélevé du réel reste, dans le Cubisme, soumis à la peinture qui l’intègre à la composition plastique, chez Schwitters l’objet et le matériau étranger font de plus en plus, à eux seuls, l’œuvre. Schwitters construira, par accumulation d’objets différents, une immense sculpture qui occupera l’espace vital de sa maison et qu’il nommera Merzbau, œuvre in progress et non vendable, conciliant peinture, sculpture et architecture. Elle sera détruite par les nazis en 1939.

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 Kurt SCHWITTERS. Tableau Merz. 1921


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 Kurt SCHWITTERS. Das Undbild, 1919, Stuttgart, Staatsgalerie Stuttgart

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