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jeudi, 03 juin 2010

Graham Bell

Alexander Graham Bell  (3 mars 1847 à Edimbourg, 2 aout 1922 à Baddeck, Canada) . Sa mère et sa femme étaient sourdes, ce qui a sans nul doute encouragé Bell à consacrer sa vie à apprendre à parler aux sourds. Il  était professeur de diction à l'université de Boston et un spécialiste de l’élocution (on dirait à présent phoniatre). Ses recherches sur l'audition et la parole l'ont conduit à construire des appareils auditifs La transmission électrique des sons, que C. G. Page avait révélée en Amérique (1837), est alors expérimentée par P. Reis, depuis 1860, en Allemagne. Mais l'appareil de Reis ne transmet, et très imparfaitement, que des sons musicaux. Bell établit la différence entre ces derniers et les vibrations complexes, d'amplitude variable, des sons articulés. Il construit un appareil capable de traduire en oscillations électriques la courbe des vibrations sonores : non seulement la hauteur des sons (Reis), mais le timbre et l'intensité que leur donne la voix. Dans une communication à la Société des ingénieurs télégraphistes de Londres, en 1877, Bell décrit les appareils qu'il a successivement réalisés et modifiés. L'un d'eux, conçu en 1875, a permis la première démonstration du téléphone. Installé dans une pièce, à l'université de Boston, Bell parle devant un transmetteur relié par un circuit électrique à  pile au récepteur placé à l'étage au-dessous : la voix est distinctement entendue. Le  pavillon acoustique de l'émetteur est muni d'une membrane portant en son centre un  disque de fer disposé devant un électro-aimant. Le récepteur possède une membrane identique, mais posée, comme le couvercle d'une boîte, sur un électro-aimant   cylindrique.

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Bell réalise ensuite un téléphone sans pile ; les électro-aimants étant remplacés par un barreau  d'acier aimanté. Ce nouveau modèle est présenté, en 1876, à l'exposition de Philadelphie, où Bell  montre également un appareil avec émetteur à liquide, celui-là même qui donnera lieu à un  procès intenté par Elisha Gray au motif qu'il avait avant Bell préconisé un dispositif semblable.   En 1880, la justice tranchera en faveur de Bell, en lui reconnaissant une antériorité de deux heures dans le dépôt du brevet destiné à protéger ce montage. Cependant Bell abandonne rapidement cette formule et se met à perfectionner le téléphone magnétique en adoptant l'aimant en fer à cheval, plus efficace que le simple barreau. La première communication à longue distance est alors réalisée, les vibrations étant transportées par le fil télégraphique : Bell parle de Boston et se fait entendre à 22 kilomètres, à l'institut d'Essex (12 févr. 1877). Pour finir, Bell renonce à l'émetteur et au récepteur distincts : le dispositif membrane-aimant, qui leur était commun, est placé dans un cornet en bois, désormais à double usage. Cet appareil est présenté à l'Académie des sciences en 1877. À cette date, Edison a déjà inventé le microphone qui, perfectionné par Hughes (1878), donnera au téléphone sa pleine efficacité.

Le brevet accordé à Bell en 1880 sera encore une fois contesté devant les tribunaux, en 1887, par l'immigré d'origine italienne Antonio Meucci, mais ce procès s'arrêtera en 1896 avec le décès de ce dernier. Toutefois, en 2002, la chambre des représentants des États-Unis reconnut officiellement la contribution et le mérite dans l'invention du téléphone de l'Italo-Américain, injustement oublié par l'histoire officielle.

En souvenir de Graham Bell, on désignera sous le nom de bel l'unité de puissance sonore adoptée en 1925.

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