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vendredi, 21 janvier 2011

Paul Watzlawick

watzlawick.jpgPaul Watzlawick (Villach, en Autriche, 25 juilet1921 – Palo Alto, en Californie, 31 mars 2007)  est un théoricien dans la théorie de la communication et le constructivisme radical, l'un des membres fondateurs de l'École de Palo Alto.

Psychologue, psychothérapeute, psychanalyste jungien et sociologue, ses travaux ont porté sur la thérapie familiale et la psychothérapie générale.

Prisonnier politique en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, Paul Watzlawick, s'évade en Angleterre. À la fin de la guerre, il est démobilisé en Italie et entre dans les services de police de la ville de Trieste. En 1949, il obtient son doctorat en langues modernes et philosophie à Venise où il a étudié la logique (influence de Ludwig Wittgenstein, Gottlob Frege et Kurt Gödel). De 1949 à 1954, il se forme à l'institut Carl Jung à Zurich, puis obtient un poste pour les Nations Unies en Italie. Après un séjour à Bombay, il enseigne la psychologie analytique et la psychothérapie à l'université d'El Salvador de 1957 à 1959.

En 1960, il se rend à Philadelphie pour étudier l'approche thérapeutique de John Rosen à l'Institute for Direct Analysis. C'est là qu'il rencontre Ray Birdwhistell et Albert Scheflen. Ce dernier le présente à Donald D. Jackson et en 1961 Watzlawick rejoint le Mental Research Institute of Palo Alto.

 

L’ouvrage le plus important, où se trouvent les concepts fondateurs de « la nouvelle communication » est Une logique de la communication (1967), rédigé avec Janet Helmick Beavin et Don D Jackson.

Les autres ouvrages ne font finalement que reprendre et développer ces principes tout en se complaisant dans l’anecdote.


S_Paul_Watzlawick.jpg Autres ouvrages traduits :

 

La réalité de la réalité : Confusion, désinformation, communication..., 1976, points seuil 1984

De la réalité chacun se fait son idée. Dans les discours scientifique et politique, dans les conversations de tous les jours, nous renvoyons en dernière instance au référent suprême : le réel. Mais où est donc ce réel ? Et surtout, existe-t-il réellement ?
« De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu'il n'existe qu'une seule réalité. En fait, ce qui existe, ce sont différentes versions de la réalité, dont certaines peuvent être contradictoires, et qui sont toutes l'effet de la communication et non le reflet de vérités objectives et éternelles. » Ce qu'on appelle réalité n'est donc, selon Paul Watzlawick, que la résultante des compromis, détours, et aveuglements réciproques, à travers quoi passe l'information : la somme des confusions, désinformations et communications qui surgissent entre êtres parlants.

L'auteur donne ici, de sa Pragmatique de la communication, un vaste éventail d'illustrations : situations tirées d'œuvres littéraires, mots d'esprit, vie politique internationale, traductions, jeux, devinettes, enquête criminelle, psychologie des masses, psychothérapie, espionnage et contre-espionnage, communications avec les animaux, communication (éventuelle, celle-ci) avec des extra-terrestres.

 

 

L'invention de la réalité, Contributions au constructivisme, 1981. Plusieurs auteurs sous la direction de Paul Watzlawick, notamment Ernst von Glasersfeld et Heinz von Foerster, trad. Seuil, 1985 réed. 1984 et trad. 1988

Ce livre collectif marque une étape importante dans la réflexion de l'école dite de Palo Alto, car il élabore de façon rigoureuse et systématique l'épistémologie constructiviste sous-jacente à sa pratique thérapeutique. Nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons " réalité " (individuelle, sociale, idéologique) est une interprétation, construite par et à travers la communication. Un patient est donc enfermé dans une (construction systématisée, qui constitue son monde à lui : dès lors la thérapie va consister à tenter de changer cette construction. On mesure l'importance de ce pas théorique : en lui sont déjà contenus en germe les développements ultérieurs de la thérapie systémique. On sait que celle-ci s'éloignera de plus en plus d'une épistémologie de la vérité en formulant son objectif comme le simple remplacement d'une construction du monde douloureuse et pathogène par une autre construction, plus saine parce que plus viable.

 

Faites vous-mêmes votre malheur, 1983, Norton, trad. Seuil 1985. Une parodie des livres de conseils pratiques

Comment réussir à échouer, 1986, Norton, trad. Seuil 1988

Paul Watzlawick nous avait enseigné, dans Faites vous-même votre malheur, les moyens les plus raffinés pour parvenir à se rendre malheureux. Le voici maintenant qui tente de comprendre et d'approfondir les recettes qui mènent infailliblement à l'échec.
Comment réussir à échouer ? C'est simple. A chaque problème, il suffit de trouver l'ultrasolution. Qu'est-ce qu'une ultrasolution ? « Une solution qui se débarrasse non seulement du problème, mais de tout le reste - un peu comparable à cette vieille plaisanterie de carabin : opération réussie, patient décédé » Il existe beaucoup d'ultrasolutions, étudiées et répertoriées dans ce livre : elles s'appliquent tout autant aux conflits conjugaux qu'aux relations internationales. La règle est simple : il faut que le jeu que l'on joue avec l'autre soit toujours à somme nulle, c'est-à-dire que vous ne puissiez gagner que s'il perd, et vice versa. Il est donc impossible que les deux gagnent, et coutumier que les deux perdent. Chacun trouvera facilement des ultrasolutions dans sa vie et celle de ses proches, en lisant le journal ou en écoutant les informations, mais leur mécanisme est ici minutieusement démonté, mis à la portée de tous.

 

Les cheveux du Baron de Munchausen, 1988, trad. Seuil 1991

Le baron de Münchhausen, d'après la légende, se prit lui-même par les cheveux pour se sauver, ainsi que son cheval, de la noyade. Est-il possible, à son exemple, de se tirer ou de tirer quelqu'un d'autre de quelque intenable situation en voyant la vie avec des yeux nouveaux ? Telle est la question à laquelle Paul Watzlawick veut répondre dans ce livre, clair et attrayant. Il nous montre comment nous pouvons changer notre perspective sur la réalité au lieu de nous enfermer dans une vision limitée et rigide ; il pose les bases d'une science paradoxale du changement, et décrit de façon minutieuse et fouillée le modèle théorique qui sous-tend la pratique de l'Institut de Palo Alto.

 

Que nous a donc appris Watzlawick concrètement sur nous-mêmes ?

Que notre comportement véhicule des messages non verbaux (le ton de la voix, l’attitude, le regard etc.). Que ces messages peuvent entrer en contradiction avec ce que nous affirmons (ce que Watzlawick appelle alors un message paradoxal : le contenu de ce que nous disons est démenti par notre comportement). Que les gens accordent généralement plus de crédit au comportement qu’aux propos tenus. 

Voilà un premier enseignement : des messages paradoxaux peuvent porter atteinte à notre crédibilité d’entrepreneur sans que nous en soyons conscients. Cet enseignement peut concerner la gestion de nos personnels comme la relation client (combien de clients perdus par suite d’un manque de cohérence entre ce que nous disons et ce que nous montrons de nous-mêmes ?).

Un message paradoxal par excellence est celui qui, asséné d’une position haute, parle….d’égalité ou de participation. « Soyez spontanés ! » dit ce chef d’entreprise à ses collaborateurs. Ou encore : « Je voudrais que mes collaborateurs soient plus autonomes, dit ce dirigeant à son consultant. »

Je vous laisse deviner ce qu’il y a de paradoxal dans ces demandes.

Cette situation paradoxale peut être également celle qu’affrontent certains patrons qui voudraient se former.

En général, on choisit d’être entrepreneur pour rester son propre chef. Mais voilà que le marché de plus en plus complexe, concurrentiel et, pour tout dire, difficile nous impose d’actualiser nos connaissances, d’apprendre de nouvelles techniques…

Cela signifie aussi d’admettre nos insuffisances et d’humblement retrouver le chemin de l’apprentissage .Comme il n’y a pas de solution simple à ce paradoxe, certains reculent le moment de se former au risque d’accumuler les retards.

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