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mardi, 20 avril 2010

Charles Sanders Peirce (1839-1914

peirce2.jpgLogicien et philosophe américain, Peirce est un des pionniers de la logique moderne et de la sémiotique et le fondateur du pragmatisme.

Né à Cambridge (Massachusetts) en septembre 1839, Peirce est très tôt initié aux sciences par son père mathématicien et professeur à Harvard. Il fait ses études à Harvard et entre au Service géodésique des États-Unis. Il devient membre de l'American Academy of Science à vingt-huit ans et, dix ans plus tard, il entre à la National Academy of Sciences. Malgré l'appui de William James, il restera toujours à l'écart des milieux universitaires et ne sera pas publié de son vivant, à l'exception de quelques articles et un traité d'astronomie (encore utilisé de nos jours par les spécialistes). Il sera conférencier en Logique. Ses manuscrits, dont une grande partie est restée non publiée, constituent un ensemble de plus de 80 000 pages Il meurt en avril 1914 d’un cancer.

  

La logique

Parallèlement à Frege, Peirce invente une logique des propositions et une logique de la quantification qui a l'originalité de s'appuyer sur une notation graphique: les graphes existentiels. Les graphes existentiels de Peirce ont inspiré les récents travaux de John Sowa sur les graphes conceptuels en intelligence artificielle.

La théorie des signes

Peirce est le véritable fondateur de la sémiotique comme science générale des signes. Il définit le signe comme "quelque chose qui est mis pour quelque chose pour quelqu'un". Le signe crée dans l'esprit de ce dernier un autre signe qui est l'interprétant du premier. Le processus par lequel un signe en interprète un autre serait donc virtuellement infini, c'est-à-dire toujours inachevé. La théorie des signes de Peirce est très complexe. On n'en connaît souvent que la trilogie « indice/icône/symbole » qui permet de distinguer trois catégories de signes selon le rapport qu'ils entretiennent à leur objet (respectivement, un rapport de contiguïté physique, de ressemblance et de pure convention).

Le pragmatisme ou pragmaticisme

William James, qui introduisit le terme en philosophie (Philosophical conceptions and practical results, 1898), attribue à Charles Peirce la fondation du  pragmatisme. Souvent décrié, parce que souvent mal compris, le pragmatisme de Peirce n'est pas un utilitarisme étroit et mercantile. C'est pour se démarquer de certaines interprétations simplistes, dues en partie à William James dont les conférences de 1906 avaient contribué à vulgariser ses thèses, que Peirce renonce pour sa part au terme « pragmatisme » et lui préfère celui de « pragmaticisme ».

Le souci de Peirce est de promouvoir une philosophie qui soit avant tout une méthode de clarification des idées. Le principe de base du pragmaticisme est la fameuse maxime :
« Considérer quels sont les effets pratiques que nous pensons pouvoir être produits par l'objet de notre conception. La conception de tous ces effets est la conception complète de l'objet. » (Comment rendre nos idées claires, Revue philosophique, 1879.)

 

 

peirce2.jpg
Juliette and Charles S.Pierce in the garden of Arisbe, Milford, Pennsylvania, ca. 1907

 

 

 

Principales oeuvres

  • Collected Papers (Publiés de 1931 à 1958. Édition thématique)
  • Writings of Charles S. Peirce (Édition chronologique en préparation, sous la direction de Max H. Fisch. Vingt-quatre volumes prévus)

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