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samedi, 03 avril 2010

Communication non-verbale

La communication non verbale est une composante essentielle de notre communication interpersonnelle. La communication non verbale désigne tout mode de communication n’ayant aucun recours au verbal, de façon consciente ou inconsciente. Cette forme de communication va distinguer les gestes volontaires ou involontaires de communication, les actes impliquant un contact physique, les bruits divers, le postures, et l’ensemble des signes commun de communication instinctive issue d’une culture partagée (hochement de tête, mouvement d’épaule). La tenue vestimentaire, le maquillage, les piercing et tatouages peuvent intégrer la communication non-verbale !

La communication non verbale  exprime les émotions, les sentiments, les valeurs. Cette communication renforce et crédibilise le message verbal lorsque elle est adaptée mais peut décrédibiliser ce même message si elle est inadaptée.


  1 - Comment se fait la communication non verbale

On envoie et on reçoit en permanence des signes non verbaux qui transitent par des expressions du visage, des gestes et postures, le ton de notre voix, l'habillement, la coiffure, le maquillage, l’odeur, les silences, le toucher.

Le langage non verbal permet la communication entre personnes de langues différentes : le rire et l’expression de la douleur sont les expressions non verbales les plus universelles. Mais ces signaux ne sont pas universels et ils doivent être interprétés en fonction du contexte. La signification d’un geste dépend de la situation, de l'émetteur, du récepteur, de la culture, de la religion. Exemple : les vêtements blancs ou noirs pour le deuil, selon la pratique religieuse dans différents pays.

 

D'après le chercheur américain Mehrabian qui a évalué l'équation du comportement verbal/non verbal, lors d’un entretien d'embauche, d’un entretien commercial ou d’une discussion entre ami(e)s, ce que nous racontons compte pour 7%. Le ton de la voix pour 38 %. Tout ce qui est de l’ordre du non verbal compte pour 55 % (dans l’impact).  On appelle « image résiduelle » ce qui reste à l’esprit d’une personne après une première rencontre. Pour bien contrôler sa communication interpersonnelle, il est donc essentiel de comprendre notre communication non verbale.

 

1a - Le silence : Les silences font intégralement partie de la communication car ils expriment quelque chose et qu'ils sont indispensables à l'écoute de l'autre.  Certains silences sont lourds de sens. Il existe de multiples silences :

- Celui de la personne furieuse, offensée ou irritée qui se contient, qui n’est pas en paix avec elle-même et avec les autres et cherche à s’isoler,

- Celui de la personne attentive qui écoute l’autre jusqu’au bout, pour comprendre ce qu’il veut dire et recevoir son message. Il peut être un « intervalle » de réflexion entre stimulant et réponse afin que la parole ne laisse pas place à l’impulsivité ou à des automatismes de l’inconscient,

- Celui de la personne qui s’ennuie exprime le retrait et l’isolement des autres,

- Celui de la personne qui n’a rien à dire à un inconnu, ce silence d’indifférence se produit lorsqu’il n’y a pas la volonté de communiquer avec l’autre,

- Celui de la personne qui exprime son incompréhension à ce qui est dit, ce silence dubitatif renvoie au scepticisme ou à l’interrogation,

- Celui de la personne qui exprime le respect ou la révérence vis-à-vis d’une tierce personne,

- Celui de la personne qui exprime la supériorité, l’arrogance,

Celui entre amoureux. Ce silence réciproque se réalise parce qu’il n’y a pas besoin de paroles pour se comprendre. Il se produit lorsqu’il y a une connaissance et une communion profonde entre les deux personnes qui sont en train de communiquer.

- Celui de la personne qui exprime la douleur ou le chagrin,

-  Celui de défi, d'obstination qui est calculé...

 

Chaque silence doit être interprété et analysé en fonction du contexte. Il faut faire très attention de ne pas produire d'inférences dans cette interprétation car cela revient à donner un sens à ce qui semble vide. Un silence peut être approprié ou inapproprié (comme des paroles). De nombreux aphorismes l’illustrent. « Savoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler » ; « Le silence est d’or » ; « Savoir tenir sa langue » etc.

 

1b - Le paralangage

Le Paralangage va au-delà des mots prononcés. Il inclut le timbre et le volume de la voix, le rythme des mots, les coupures d'une phrase. Le Paralangage entour les mots et exprime les sentiments à travers la façon dont ils sont dit. Exemple : « OUI, je vais le faire » peut être pris dans de multiples sens. Amusez vous à prononcer cette phrase de multiples façons pour lui donner des sens différents.

 

1c - Les gestes et attitudes

Ils ont certainement été les premiers moyens de communication entre les humains et constituent un véritable paralangage qui accompagne et complète le message verbal.  La gestuelle se manifeste par des postures qui peuvent concerner : la tête, le buste, le bassin, les jambes et les bras. Par les gestes, nous nous exprimons et nous pouvons avoir un comportement de défense ou d’agression.

 

1ca Certains gestes servent à appuyer le discours :

 Le doigt tendu vers le haut = ce que je dis est important

Relier le pouce et l’index, pour souligner un point précis

Montrer les paumes de ses mains revient en signifier son esprit d’ouverture

 Le hochement de la tête d'avant en arrière qui signifie l’approbation,

La main tendue en signe de paix,

Le poing levé en signe de révolte,

Le bras ou le doigt d'honneur,

Si, nous sommes mis en cause, interpellés, nous avons alors des gestes barrières. Parmi les plus courants : les mains sur les oreilles, sur les yeux ou sur la bouche,  les bras croisés,  se frotter les mains,

les formes de réajustement : la mèche des cheveux, le pli d'un pantalon, d'une jupe, la poussière imaginaire, le raclement de la gorge...

 On communique également à travers des signes conventionnels :

Le doigt pointé vers la porte signifie « sortez ! »

le signe de la main pour dire « au revoir »

le hochement de la tête pour dire « oui »

le battement de mains (applaudissement) pour montrer notre satisfaction devant une manifestation.

 

 1d - Expressions faciales, mimiques et mouvements corporels : Ce sont les expressions de visage qui expriment des émotions : la joie, la surprise, le dégoût, la tristesse, la colère, la peur… Ces mimiques peuvent renforcer le message, mais elles peuvent le modifier et changer sa signification.

Le clignement des yeux : normalement, on cligne des yeux une vingtaine de fois par minute, et chaque mouvement des paupières dure un quart de secondes. Si ce mouvement de clignement ou de battement des paupières s’accélère, cela signe une excitation, un stress. Lorsqu’on pose une question à une personne, si elle se met à battre des paupières juste avant de répondre, cela signifie que la question l’inquiète... et peut-être aussi qu’elle va mentir. Regardez bien le visage des hommes politiques à la télévision...

 Le clin d'oeil indique la connivence, ou bien que ce qui est dit ne doit pas être pris au sérieux,  le regard soutenu signifie une intention hostile,  le regard panoramique est destiné à impliquer tous les interlocuteurs afin que tous se sentent concernés par le message.

 Ils peuvent être voulus tel que le sourire à une personne, mais souvent ils sont incontrôlés et involontaires (Le pied qui tape sous la table et qui exprime l’agacement, l’irritation ou l’ennui, les yeux écarquillés, les sourcils froncés etc.). Ils font partie intégrante de notre comportement global.

Le regard est certainement la partie du corps qui exprime le plus de nous même « les yeux sont le miroir de l'âme »

Il est capital de tenir compte des expressions faciales et des mouvements corpo-rels afin d’éviter les malentendus.

 

1e - Le langage d'objet – l’apparence : vêtements, bijoux etc. L’apparence correspond à l'allure générale d’une personne. C’est ce que l’on voit en premier lieu : le vêtement, la coiffure, le maquillage, les accessoires. C’est un élément majeur des premières impressions que l'on a d'une personne. Les vêtements : Le choix des vêtements et des accessoires est fait généralement en fonction de l'âge, du physique, de la situation professionnelle, des goûts personnels, du milieu social etc.

On constate depuis le début des années 70, une évolution dans la tenue vestimentaire, une plus grande décontraction, une plus grande variété des tenues, de choix des tissus et des couleurs. Cette évolution est liée à l’évolution des normes et codes sociaux, au développement de la société de consommation, à l’exacerbation des désirs narcissiques et au besoin conscient ou inconscient de distanciation ou de distinction des formalismes sociaux. Par le choix de notre tenue, nous voulons donner une certaine image de nous-mêmes. Il y a lieu de distinguer trois types d'images :

l’image projetée : image de soi,

l’image souhaitée : celle que l'on aimerait donner,

l’image reçue : celle qui est perçue par les autres.

 

La façon dont une personne s’habille renvoie consciemment ou inconsciemment au désir d’appartenance à un groupe ou de distinction d’un groupe. L’habillement est aujourd’hui indissociable d’un style : traditionnel, skateur, gothique, punks, baba cools, biker, rastas, artistes, banquier – cadre supérieur, religieux, militaires, hip hop etc. Les vêtements expriment :

des émotions et des sentiments : Les couleurs vives expriment la vie, les couleurs sombres la mort.

des messages sexuelles : Les minijupes, les jeans, les décolletés etc.

des statuts sociaux : Le costume, la blouse, la combinaison...

 

Les accessoires Les objets que nous portons (bijoux, sac, parfums et eaux de toilette, chaussures, chapeau, casquettes) parlent de nous, de nos valeurs, de nos priorités, de notre histoire (bijoux de famille), de notre culture etc. Ils renvoient aux significations que nous leur attribuons.

Ces objets qu’ils soient vestimentaires ou accessoires ou autres parlent de nous, qu'on le veuille ou non, ce sont des choix que nous avons fait, dont on doit assumer la responsabilité.

 

1f - Le toucher C'est l'un des premiers modes de communication de l'être humain. (L'enfant qui en est privé peut en souffrir toute sa vie). C'est certainement le mode de communication le plus fort qui soit. Dans nos sociétés occidentales, il est réservé aux intimes. Ce mode de communication est plus ou moins développé selon les cultures et les civilisations.

 

1g - Les rituels Il s’agit de pratiques habituelles, que l’on relève dans des situations courantes. On distingue le plus souvent les rituels de salutation, de séparation, de remerciements et de présentation. Ces rituels sont différents selon les cultures. Il existe, par exemple, différentes façons de se dire bonjour : en se serrant la main, en s’embrassant, en s’inclinant… Ces rituels de salutation varient selon les pays, et aussi selon les milieux (famille, entreprise…) Communiquer efficacement nécessite de connaître ces rituels afin de comprendre le comportement de nos interlocuteurs et aussi de les prendre en compte afin de ne pas les heurter.

 

2 - Contexte des messages non verbaux

 

21 - Le temps

Il est une forme de la communication. Dans nos sociétés, il est jugé précieux et la personne qui est en retard est considérée comme irrespectueuse ou légère. D'autres cultures ne lui accordent pas la même importance (Afrique par exemple)

 

22 - L'espace

L'espace dans lequel se déroule une communication nous affecte également. La gestuelle est réalisée dans un espace. Cet espace est codifié. On connaît l'expression « garder ses distances ». Chacun d'entre nous marque ses distances en parlant à l'autre. On distingue quatre zones de communication :

zone intime (15 à 45 cm), ton de la confidence,

zone personnelle (entre 45 et 1,20 m), relations professionnelles, voire amicales,

zone sociale (1,20 à 3,50 m), marque la fonction de chacun,

zone publique (> 3,50 m), face à un public.

 

Toute personne qui pénètre dans une zone qui ne lui est pas réservée commet une faute et la personne qui en est victime se sent mal à l'aise, déstabilisée, agressée. Nous possédons tous un territoire personnel que nous protégeons des atteintes extérieures. Cet espace et les objets qui s'y trouvent peuvent devenir le prolongement de notre corps physique. (Voiture, chaise, bureau etc.) L'aménagement d'une pièce, la disposition des tables affecte notre communication.

  

3 - Caractéristiques de la communication non verbale :  Il est impossible de ne pas avoir de communication non verbale. C'est notre premier mode de communication des sentiments et des émotions.  Le non verbal véhicule du signifié.

 

L'information non verbale complète le message verbal, elle aide à comprendre ce qui est dit. Ces messages sont souvent plus fiables que les messages verbaux. Pour ces raisons, il est capital de savoir les lire et les interpréter. Pour que la communication soit réussie, il faut qu'il y ait concordance entre le message verbal et le non-verbal

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