samedi, 24 juillet 2010
Le Graphisme psychédélique
Le Psychédélisme serait-il tendance ? Le mouvement de la contre-culture créé dans le milieu des années 1960 a été si longuement associé au mouvement hippie californien et aux perceptions sensorielles distordues après l’absorption de drogue hallucinogène (Lucy in the sky with diamonds) qu'il a été longtemps rejeté : l'usage du LSD, recommandé par le psychologue Timothy Leary, le chimiste Augustus Wolsey Stanley III et le romancier Ken Kesey, s'était répandu comme un feu de paille marmi les babas cools avant d'être relégué aux oubliettes. Ce développement s'était produit malgré l'interdiction de la consommation du LSD aux USA en 1965 et en Angleterre en 1966. Il avait atteint son sommet de 1967 à 1969. L'art psychédélique avait alors gagné en popularité en tant que composant visuel du Rock psychédélique (Jimi Hendrix, Grateful Dead et Pink Floyd) en particulier à travers les affiches de concerts ou les couvertures d'albums de designers comme Wes Wilson, Victor Moscoso, Rick Griffin et Martin Sharp. En France, Michel lancelot et son émission Campus sur Europe 1 en avait été le chantre inspiré .
Graphistes et publicitaires paraissent s’intéresser à nouveau aux effets obtenus par ses volutes, paquerettes, lettrages biomorphes, couleurs pop (principalement mauve, rose et l'orange)... Peut-on aller jusqu’à parler de graphisme psychédélique ?
Le langage visuel psychédélique est en fait largement inspiré de l'Art Nouveau et de la Sécession viennoise, dans lequel il a intégré des éléments orientaux. On y retrouve en particulier le rejet de la ligne droite en faveur des courbes, arabesques et motifs végétaux. La volonté décorative l'emporte sur la recherche de la lisibilité : un anti fonctionnalisme assumé en quelque sorte...
19:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
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