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vendredi, 30 avril 2010

Walter Benjamin, le divertissement

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La masse est une matrice d'où sort à l'heure actuelle tout un ensemble d'attitudes nouvelles à l'égard de l’œuvre d'art. La quantité est devenue qualité. L'accroissement massif du nombre des participants a transformé leur mode de participation. Que cette participation apparaisse d'abord sous une forme décriée ne doit point tromper l'observateur. Nombreux pourtant sont ceux qui, n'ayant point dépassé cet aspect superficiel des choses, l'ont dénoncé avec passion. Les critiques de Duhamel sont les plus radicales. Ce qu'il retient du cinéma est ce mode de participation qu'éveille le film chez les spectateurs. Duhamel écrit: « C'est un divertissement d'ilotes, un passe-temps d'illettrés, de créatures misérables, ahuries par leur besogne et leurs soucis [...], un spectacle qui ne demande aucun effort, qui ne suppose aucune suite dans les idées, ne soulève aucune question, n'aborde sérieusement aucun problème, n'allume aucune passion, n'éveille au fond des cœurs aucune lumière, n'excite aucune espérance, sinon celle, ridicule, d'être un jour "star" à Los Angeles ». On le voit bien, nous retrouvons, en fin de compte, la vieille plainte: les masses cherchent le divertissement, mais l'art exige le recueillement. C'est un lieu commun. Mais il reste à se demander s'il offre une bonne perspective pour comprendre le cinéma. II faut y regarder de plus près.

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jeudi, 29 avril 2010

Cassandre (1901-1968)

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Cassandre, pseudonyme d'Adolphe Jean Marie Mouron ( 24 janvier 1901, Kharbov, 17 juin 1968 à Paris) est un graphiste, affichiste, décorateur de théâtre, lithographe, peintre, modeleur 3D et créateur de caractères d'imprimerie français  diplomé de l'uqam.

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mardi, 27 avril 2010

Iconographie de l'abbé Pierre

La vieille femme serrait encore dans son poing crispé l’avis d’expulsion. L’abbé Pierre (Henri Groues) et ses compagnons l’avaient découverte cette nuit du 31 janvier 1954, raidie par le gel, sur un trottoir du boulevard Sébastopol. Depuis plusieurs nuits ils parcouraient les rues de Paris pour mettre à l’abri des sans logis menacés par un froid de – 20° devenu meurtrier pour les S.D.F. Mais aussi pour des familles à très faibles ressources victimes de la crise du logement conséquence d’une imprévoyance nationale de plusieurs décennies.
Depuis 1951, les communautés de chiffonniers d’Emmaüs, confrontées à ces détresses, avaient tenté de leur porter assistance, dans l’urgence, en aménageant des lieux d’hébergement faits de baraquements, parfois de carcasses d’autobus. Dans la nuit du 3 au 4 janvier 1954, un bébé mourait de froid dans une de ces « cités » de fortune, « Les Coquelicots », à Neuilly-Plaisance. Révolté, l’abbé Pierre interpellait le ministre.


Là, devant cette malheureuse recroquevillée, il mesurait son impuissance. Il lui fallait crier sa colère, en appeler à l’opinion publique. Radio Luxembourg lui ouvrait son antenne. Cet appel du 1er février 1954 : « Mes amis, au secours… » suscitait ce que l’on devait nommer « l’insurrection de bonté », mouvement de solidarité sans précédent. Les dons affluaient : espèces (plusieurs millions de francs de l’époque), vêtements, couvertures, tentes et aussi beaucoup de bonnes volontés. Des comités d’aide aux sans logis, nés partout en France, se regroupaient au sein d’une Union nationale devenue Confédération générale du logement (C.G.L.) afin de promouvoir une autre politique du logement. Les pouvoirs publics, enfin, réagissaient : une loi, rapidement promulguée, suspendait les expulsions pendant les mois d’hiver, un programme de construction de cités d’urgence était lancé, financé par l’emprunt ; le rythme de la construction de logements, notamment H.L.M., doublait en deux ans.


Aujourd’hui, pour bien des causes, l’abbé Pierre reste un recours. Comme la Confédération générale du logement, d’autres associations à même vocation luttent pour le respect du droit au logement ; la loi interdisant les expulsions en hiver reste en vigueur car il y a toujours des sans logis, même s’ils sont autres ; le Samu social ou la Croix rouge continuent, en hiver, le ramassage des plus menacés. Pourtant, des gens meurent encore de froid dans les rues. Réveillée dans sa conscience par l’abbé Pierre, la Nation ne peut plus feindre de l’ignorer.

Roger Dauphin, journaliste, ancien directeur de Faim et soif, revue fondée par l’abbé Pierre, ancien secrétaire général de la Confédération générale du logement

 

 

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Voici le texte intitulé Iconographie de l'abbé Pierre, tiré de Mythologies de Roland Barthes (1957).

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samedi, 24 avril 2010

Horkheimer et Adorno : les industries culturelles

La fusion actuelle de la culture et du divertissement n'entraîne pas seulement une dépravation de la culture, mais aussi une intellectualisation forcée du divertissement. La raison en est d'abord que l'on n'a accès qu'à ses reproductions que sont le cinéma, la radio. A l'époque de l'expansion libérale, le divertissement se nourrissait d'une foi intacte dans l'avenir : les choses resteraient en l'état, tout en s'améliorant cependant. De nos jours, cette foi est encore plus intellectualisée; elle devient ai subtile qu'elle perd de vue tout objectif et n'est plus que ce fond doré de lanterne magique projeté derrière la réalité. Elle se compose de l'a signification particulière dont le spectacle - en parfait parallélisme avec la vie - investit une fois de plus le beau garçon, l'ingénieur, la jeune fille dynamique, l'homme sans scrupule présenté comme un homme de caractère, et, pour finir, les autos et les cigarettes, même lorsque l'amusement ne rapporte guère aux producteurs, mais uniquement au système dans son ensemble. L'amusement lui-même devient un idéal, il prend la place des biens plus élevée dont il prive entièrement les masses, en les répétant sous une forme encore plus stéréotypée que les slogans publicitaires financée par des intérêts privés. L'intériorité, forme subjectivement réduite de la vérité, fut de tout temps assujettie aux maîtres de l'extérieur, bien plus qu'elle ne l'imaginait. L'industrie culturelle la transforme en , mensonge évident. Elle n'est plus ressentie que comme rabâchage que l'on subit comme un assaisonnement aigre-doux dans les best-sellers religieux, les filma psychologiques et les romans-feuilletons des magazines féminins, afin de pouvoir dominer d'autant plus sûrement les émotions de la vie réelle. Dans ce sens, l'amusement réalise la purgation des passions qu'Aristote attribue déjà à la tragédie, et que Mortimer Adler assigne au film. L'industrie culturelle révèle la vérité sur la catharsis comme elle la révèle sur le style.

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Horkheimer (à gauche) et Adorno (à droite)

 

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vendredi, 23 avril 2010

Communication de masse

 La Communication de masse, c'est un émetteur (ou un ensemble d'émetteurs liés entre eux) s'adressant à tous les récepteurs disponibles. Là, la compréhension est considérée comme la moins bonne, car le bruit est fort, mais les récepteurs bien plus nombreux. Elle dispose rarement d'une rétroaction, ou alors très lente (on a vu des campagnes jugées agaçantes par des consommateurs, couches pour bébé par exemple, conduire à des baisses de ventes du produit vanté). Ce type de communication a été conceptualisé avec l'apparition des notions d'organisation de masse dont quatre éléments sont la standardisation, le Fordisme, le taylorisme et la publicité... On parle de médias de masse ou « MassMedia ». En font partie la radiocommunication, la radiodiffusion et la télévision. L'absence de réponse possible en fait un outil idéal de la Propagande, ce que souligna à plusieurs reprises Georges Bernanos.  L'apparition de l'internet rend la rétroaction possible

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Le 24 octobre. A Varsovie, un meeting de plusieurs milliers de personnes auquel participe Władysław Gomułka se déroule sur la place des Défilés. Les premières informations relatives aux événements de Budapest, affluent. Stefan Staszewski (1er secrétaire du Comité Varsovien du Parti Ouvrier Unifié de Pologne - PZPR) :  Un océan de têtes, la foule, mercredi, 15 heures. [...] Des pancartes et des drapeaux blanc et rouge et pour la première fois, des inscriptions de solidarité et de soutien avec le peuple hongrois dans sa lutte, surtout les pancartes près de la tribune. Gomułka est horriblement tendu.

Władysław Gomułka (1er secrétaire du Comité Central du Parti Ouvrier Unifié de Pologne - PZPR) : Camarades ! Citoyens ! Travailleurs de la capitale ! [...] Au cours de ces dernières années, beaucoup de mal, de désordre et de douloureuses déceptions se sont accumulés en Pologne. Les idées du socialisme imprégnées de l'esprit de liberté de l'homme et du respect des droits du citoyen, ont été en pratique profondément altérées. Les mots n'ont pas trouvé de reflet dans la réalité. Les lourdes difficultés de la classe ouvrière de la nation entière, n'ont pas donné les fruits espérés. Je crois profondément que ces années sont définitivement derrière nous.
[...] Je m'adresse aujourd'hui au peuple des travailleurs de Varsovie et à tout le pays, avec cet appel : Assez de meetings et de manifestations ! Il est temps de reprendre le travail quotidien en ayant conscience et en croyant que le parti uni à la classe ouvrière et à la nation, conduira la Pologne sur la nouvelle voie du socialisme.

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jeudi, 22 avril 2010

L'Ecole de Chicago

C’est à Chicago que la sociologie américaine a connu son essor et son institutionnalisation. Le premier département américain de sociologie y est crée en 1892. Son fondateur, Albion  Small  (1854-1926) le dirigea jusqu’en 1924.  Il voyait la sociologie comme une discipline spécifique centrée sur l’étude des formes concrètes de la vie sociale. Il créea une revue Américan journal of sociologie, rassembla des fonds, organise des enseignements ... Cet effort aboutit vers 1913 à faire du département de Chicago le plus important centre d’enseignement et de recherche du pays en sociologie-anthropologie, dont le rayonnement se fit sentir surtout entre 1910 et 1935.

 

La ville de Chicago connait alors une explosion démographique sous l’effet de l’exode rural et de l’immigration (1840: 5000 habitants, 1890: 1000.000 habitants, 1930: 3.400.000 habitants). Les vagues successives de migrants transforment la ville, en même temps qu’ils s’y adaptent en aménageant leur espace propre. L’instabilité de l’équilibre urbain est l’illustration de la désorganisation que vivent certains groupes. La ville est un mode de vie éclaté : impersonnalité et superficialité des contacts; la montée de l’individualisme mène à une différenciation sociale accrue, et à la porte des contacts primaires. Elle est ainsi le théâtre de nombreux problème sociaux (misère, délinquance, ségrégation, conflits culturels, émeutes…) La ville devient donc un « véritable laboratoire social » pour ces chercheurs préoccupés de réformisme social. Un des ouvrages les plus importants de l’école de Chicago « The city », est signé en 1925 par Burgers, Mc Kenzie et Robert Ezra Park. Chicago, qualifiée de « laboratoire social » y est étudiée sous l’angle de la répartition dans l’espace des communautés et des classes sociales. Park s’y dit persuadé de la possibilité d’utiliser les méthodes de l’ethnologie pour l’étude des rapports sociaux urbains.   Ce qui unit les chercheurs est moins une théorie d’ensemble que les thèmes qui fédèrent leurs recherches (développement urbain, déviance, relations entre groupes) et une méthode commune : l’enquête de terrain, le point de vue de l’acteur, l’observation directe. L'idée, également, popularisée par le théorème de Thomas,  que les comportements des individus s'expliquent par leur perception de la réalité et non par la réalité elle-même. Sa forme la plus célèbre est : “If men define situations as real, they are real in their consequences”. Si les hommes définissent des situations comme réelles, alors elles sont réelles dans leurs conséquences.

 

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mardi, 20 avril 2010

Charles Sanders Peirce (1839-1914

peirce2.jpgLogicien et philosophe américain, Peirce est un des pionniers de la logique moderne et de la sémiotique et le fondateur du pragmatisme.

Né à Cambridge (Massachusetts) en septembre 1839, Peirce est très tôt initié aux sciences par son père mathématicien et professeur à Harvard. Il fait ses études à Harvard et entre au Service géodésique des États-Unis. Il devient membre de l'American Academy of Science à vingt-huit ans et, dix ans plus tard, il entre à la National Academy of Sciences. Malgré l'appui de William James, il restera toujours à l'écart des milieux universitaires et ne sera pas publié de son vivant, à l'exception de quelques articles et un traité d'astronomie (encore utilisé de nos jours par les spécialistes). Il sera conférencier en Logique. Ses manuscrits, dont une grande partie est restée non publiée, constituent un ensemble de plus de 80 000 pages Il meurt en avril 1914 d’un cancer.

  

La logique

Parallèlement à Frege, Peirce invente une logique des propositions et une logique de la quantification qui a l'originalité de s'appuyer sur une notation graphique: les graphes existentiels. Les graphes existentiels de Peirce ont inspiré les récents travaux de John Sowa sur les graphes conceptuels en intelligence artificielle.

La théorie des signes

Peirce est le véritable fondateur de la sémiotique comme science générale des signes. Il définit le signe comme "quelque chose qui est mis pour quelque chose pour quelqu'un". Le signe crée dans l'esprit de ce dernier un autre signe qui est l'interprétant du premier. Le processus par lequel un signe en interprète un autre serait donc virtuellement infini, c'est-à-dire toujours inachevé. La théorie des signes de Peirce est très complexe. On n'en connaît souvent que la trilogie « indice/icône/symbole » qui permet de distinguer trois catégories de signes selon le rapport qu'ils entretiennent à leur objet (respectivement, un rapport de contiguïté physique, de ressemblance et de pure convention).

Le pragmatisme ou pragmaticisme

William James, qui introduisit le terme en philosophie (Philosophical conceptions and practical results, 1898), attribue à Charles Peirce la fondation du  pragmatisme. Souvent décrié, parce que souvent mal compris, le pragmatisme de Peirce n'est pas un utilitarisme étroit et mercantile. C'est pour se démarquer de certaines interprétations simplistes, dues en partie à William James dont les conférences de 1906 avaient contribué à vulgariser ses thèses, que Peirce renonce pour sa part au terme « pragmatisme » et lui préfère celui de « pragmaticisme ».

Le souci de Peirce est de promouvoir une philosophie qui soit avant tout une méthode de clarification des idées. Le principe de base du pragmaticisme est la fameuse maxime :
« Considérer quels sont les effets pratiques que nous pensons pouvoir être produits par l'objet de notre conception. La conception de tous ces effets est la conception complète de l'objet. » (Comment rendre nos idées claires, Revue philosophique, 1879.)

 

 

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Juliette and Charles S.Pierce in the garden of Arisbe, Milford, Pennsylvania, ca. 1907

 

 

 

Principales oeuvres

  • Collected Papers (Publiés de 1931 à 1958. Édition thématique)
  • Writings of Charles S. Peirce (Édition chronologique en préparation, sous la direction de Max H. Fisch. Vingt-quatre volumes prévus)

dimanche, 18 avril 2010

Le diagramme d'Ishikawa

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Kaoru Ishikawa (石川 Ishikawa Kaoru, (Tokyo – 1915- 1989) est un ingénieur chimiste japonais  précurseur et un des théoriciens pour la gestion de la qualité, à qui on doit le diagramme des causes et effets, qui  est un des outils fondamental pour assister les cercles de qualité

Le diagramme d'Ishikawa est un outil graphique qui sert à comprendre les causes d'undéfaut de qualité ; il sert à analyser le rapport existant entre un problème et toutes les causes possibles. 
Le diagramme d'Ishikawa permet :

• De classer les causes liées au problème posé
• De faire participer chaque membre à l'analyse
• De limiter l'oubli des causes par le travail de groupe

• De fournir des éléments pour l'étude de ou des solutions

La construction du diagramme d'Ishikawa est basée sur un travail de groupe visant à définir
 clairement le ou les problèmes : 

• Pratiquer auparavant un brainstorming et trouver toutes les causes possibles au problème. Chacun doit émettre ses opinions librement sur les origines possibles
• Classer les causes en grandes familles. Vous pouvez vous aider des " 5M " : Matières, Milieu, Méthodes, Matériels, Main d'oeuvre et les placer sur le diagramme. Ces 5 critères sont les plus utilisés comme point de départ à la réflexion
• Apprécier la ou les causes principalement responsables par le groupe de travail
• Vérifier les opinions de chacun
• AGIR sur la ou les causes pour corriger le défaut en donnant des solutions en mettant en place des actions correctives

Exemple :  Je gère un bistrot et j'ai de nombreuses réclamations de mes clients : la bière que je vends n'est pas bonne. Je cherche les causes, puis je les classe par nature à l'aide d'un diagramme d'ISHIKAWA :
Après un brainstorming réalisé nous utiliserons les 5M dans l'exemple :

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18:55 Publié dans théorie du signe | Tags : ishikawa | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 13 avril 2010

Velin

Le vélin est une peau de veau mort-né, très fine, recherchée par les calligraphes, les miniaturistes et les relieurs pour sa blancheur, sa douceur et sa finesse. Le vélin est une spécialité apparue à la fin du Moyen Âge. Avec un veau, on ne pouvait faire guère plus de deux pages  il fallait donc cent veaux pour réaliser un livre de 200 pages. Le moine copiste devait faire très attention de ne pas tacher le papier avec l’encre de ses plumes, vu sa préciosité et son prix.

Les plumes utilisées étaient  des plumes d’aigles, de faisans, de cygnes et le plus souvent d’oies. Seules les plumes des ailes (2 ou 3,  guère plus) pouvaient servir.  Au final, un copiste ne réalisait qu’une page par jour : il fallait donc, au vu du nombre de vacances religieuses, 200 jours (un an) pour faire un livre de 200 pages.Il est vrai qu' à cette époque, le livre est un produit de luxe, acheté par des bourgeois riches, qui souvent ne savent pas lire, et s’en servent de décoration.

10:41 Publié dans glossaire | Tags : velin | Lien permanent | Commentaires (0)