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lundi, 18 avril 2011

Rrose Sélavy (150 aphorismes de Robert Desnos)

1. Dans un temple en stuc de pomme le pasteur distillait le suc des psaumes.
2. Rrose Sélavy demande si les Fleurs du Mal ont modifié les mœurs du phalle: qu'en pense Omphale? 
3. Voyageurs, portez des plumes de paon aux filles de Pampelune. 
4. La solution d'un sage est-elle la pollution d'un page? 
5. Je vous aime, ô beaux hommes vêtus d'opossum.

Question aux astronomes: 

6. Rrose Sélavy inscrira-t-elle longtemps au cadran des astres le cadastre des ans ?
7. Ô mon crâne, étoile de nacre qui s'étiole. 
8. Au pays de Rrose Sélavy on aime les fous et les loups sans foi ni loi.
9. Suivrez-vous Rrose Sélavy au pays des nombres décimaux où il n'y a décombres ni maux? 
10. Rrose Sélavy se demande si la mort des saisons fait tomber un sort sur les maisons.
11. Passez-moi mon arc berbère dit le monarque barbare. 
12. Les planètes tonnantes dans le ciel effrayent les cailles amoureuses des plantes étonnantes aux feuilles d'écaille cultivées par Rrose Sélavy. 
13. Rrose Sélavy connaît bien le marchand du sel. 

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Robert Desnos - 1922

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jeudi, 02 décembre 2010

La grande colère du Père Duchesne

Le Père Duchesne est le titre d’un journal qui a paru sous plusieurs plumes durant la Révolution française,  que les colporteurs de rue vendaient en criant : « Il est bougrement en colère aujourd’hui le père Duchesne ! » et qui s’est distingué par la violence de son style. Le plus populaire  était celui de Jacques René Hébert, (suivre le lien en cliquant sur le nom)  qui en fit paraître 385 numéros de septembre 1790 , jusqu’à onze jours avant sa mort à la guillotine  survenue le 24 mars 1793 (4 germinal an II) 

Être signalé comme ennemi de la république dans le père Duchesne se soldait souvent par une fin à la guillotine. Il n’hésitait jamais à demander, selon ses termes, que le « carrosse à trente-six portières » emmène tel ou tel « crapaud du Marais» « éternuer dans le sac », « demander l’heure au vasistas », « essayer la cravate à Capet ».

En 1789, plusieurs pamphlets avaient été publiés sous ce nom : Le père Duchesne était un prototype de l’homme du peuple, toujours empressé à dénoncer les abus et les injustices.

À l’origine, la publication, effectuée chez l’imprimeur Tremblay, se faisait sur huit pages non-numérotées dans le format in-8° , paraissant quatre fois par décade  et coûtant cinquante sous par mois. La première page de chaque numéro était surmontée d’une vignette représentant le père Duchesne une pipe à la main et une carotte de tabac à la main avec cette épigraphe : « Je suis le véritable père Duchesne, foutre ! » et deux croix de Malte de chaque côté. Le numérotage du journal commença au premier numéro de janvier 1791 . À partir du numéro 13, il copie la vignette d’un autre père Duchesne qui se publiait rue du Vieux-Colombier, qui représente un homme à moustache, sabre au côté et une hache levée sur un prêtre qui le supplie à deux mains et auquel il adresse la menace « memento mori » (Souviens-toi que tu es mortel). À la fin de chaque feuille sont deux fourneaux, dont l’un est renversé. Ce dernier emblème représentait la profession du père Duchesne, qui se disait vieux marchand de fourneaux.

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Destinés à être criés dans les rues, les sommaires qui précédaient les numéros du père Duchesne étaient conçus en termes propres à piquer la curiosité publique. Ainsi, on criait : « La grande colère du père Duchesne contre le ci-devant comte de Mirabeau, qui a foutu au nez de l’Assemblée nationale une motion contraire aux intérêts du peuple. » — « Les bons avis du père Duchesne à la femme du roi, et sa grande colère contre les jean-foutre qui lui conseillent de partir et d’enlever le dauphin. »

Le père Duchesne exprimait sa joie à la nouvelle des victoires de la République en ces termes : « Quelles carmagnoles on vous fait danser, Autrichiens, Prussiens, Anglais !... Brigands couronnés, ours du Nord, tigre d’Allemagne, vous croyiez qu’il n’y avait qu’à se baisser et à prendre des villes !... Victoire, foutre ! victoire ! Aristocrates, que vous allez manger de fromage ! Sans-culottes, réjouissez-vous; chantez, buvez à la santé de nos braves guerriers et de la Convention. Nos ennemis sont à quia. Toulon est repris, foutre ! Brigands couronnés, mangeurs d’hommes, princes, rois, empereurs, pape, qui vous disputez les lambeaux de la République, tous vos projets s’en vont ainsi en eau de boudin… »

Le titre fut repris à de nombreuses reprises durant le XXème siècle, notamment pendant la Révolution de 48  et la Commune. Voici le numéro 290 de septembre 1793  (orthographe non modernisée) :

 

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lundi, 26 juillet 2010

L'inscription mise sur la porte de Thélème

Des jeux avec les signifiants comme s'il en pleuvait : En français du XVIème siècle, voici le chapitre 54 de l’illustrissime  Gargantua de François Rabelais, moine, médecin, écrivain de génie. Un texte proprement intraduisible, à cause justement du travail d’orfèvre sur la forme même de la langue française de l'époque. Gargantua octroie au moine Panurge, pour loyaux service rendus, la construction d’une abbaye à sa convenance. Ce sera l’abbaye de Thélème. Sur la porte, voici l’inscription qu’on prescrit de graver, une sorte de droit de passage, en quelque sorte, discriminant tout ce qui n'est pas justement chrétien. Voir notamment les utilisations des signifiants  [go], [chan] [batr] et dans la dernière strophes, [or][don, donne]. Le texte est vieux de cinq siècles, et  demeure l’une des plus belles réussites littéraires du genre. 

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Cy n'entrez pas, hypocrites,  bigotz,
Vieulx matagotz, marmiteux, boursouflez,
Tordcoulx, badaux plus que n'estoient les Gotz.
 Ny Ostrogotz/ precurseurs des magotz/
 Haires, cagotz,  caffars empantouflez.
 Gueux mitouflez, frapars escorniflez
 Befflez, enflez,  fagoteurs de tabus ;
 Tirez ailleurs pour vendre vo' abus.
 

Vos abus meschans
 Rempliroient mes camps
 De meschanceté ;
 Et par faulseté
 Troubleroient mes chants
 Vos abus meschans.


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jeudi, 22 juillet 2010

Bifur

Le Bifur de Cassandre, lancé par Deberny et Peignot en 1929, occasionna, dans les Divertissements typographiques que la fonderie publiait, une sorte de manifeste que voici: « Ni Cassandre, ni nous, n'avons voulu faire une « jolie chose ». Nous avons « voulu construire un type publicitaire : supprimer de chaque lettre ce qui est inutile à la distinguer des autres, quitte à lui ôter, si on la prend isolément, sa physionomie habituelle. Ce caractère ne prétend point se substituer aux formes du passé. Il marque simplement la croisée des chemins qu'il peut être bon d'explorer plus avant. Lorsque nous eûmes à classer le Bifur parmi les séries existantes, nous avons été amenés à en faire le premier né d'une famille nouvelle : les antiques Didot. »

Plus tard, interrogé sur les raisons pour lesquelles, avec Cassandre, il s'était lancé dans cette entreprise, Charles Peignot s'est expliqué : " Nous avons voulu rompre définitivement avec la typographie d'inspiration Renaissance et d'influence 1900. Il n'existait à l'époque aucun caractère vraiment nouveau. Le Bifur, créé par Cassandre,  que j'éditais en 1929, fut un scandale, au moins dans le petit monde de l'édition et de l'imprimerie. Nous savions bien que c'était une gageure, qu'il n'avait aucune chance de succès commercial. Mais c'était une époque riche, une époque de mécénat, on trouvait de l'argent, on pouvait se manifester et prendre les risques de la création. Il faut lire le catalogue de présentation du Bifur comme un poème : « Seule, une lettre n'est rien. Bifur imprime des mots, des mots qui claquent… » Le dernier mot significatif est OSE, dont Cassandre a fait un très beau dessin. Je l'avais dans mon bureau. Avec le Bifur, nous avons mis un point final à une époque de la typographie mais, en même temps, nous faisions la preuve que le fonctionnalisme poussé graphiquement à son extrême rigueur ne pouvait être une source d'inspiration pour l'avenir de la typographie". 

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mercredi, 14 juillet 2010

Le 11 septembre et la publicité.

1119027378_c3b17d8180.jpgL'image du 11 septembre, qui tourna en boucle durant plusieurs jours sur les écrans du monde entier et est régulièrement diffusée demeure désormais ancrée dans l'inconscient collectif. Les émotions qu'elle provoque, au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'événement, sont multiples, d'autant plus que dans le public, on peut désormais compter ceux qui connurent les tours du World Trade Center debout, les visitèrent éventuellement, et ont donc gardé à l'espriten  leurs connotations (force, élancement vers le ciel, capitalisme et USA triomphants) et les plus jeunes qui ne disposent que des connotations liées à l'attentat (terrorisme, destruction, feu, cris, fumée, apocalypse). Les hasards de la poste nous montrent que l'image elle-même (deux tours, un avion) possède indépendamment de l'évenement un esthétisme fort et symbolique, auquel le souvenir des attentats a ajouté une charge émotionnelle très puissante.

Depuis l'événement, certains publicitaires ont tenté avec plus ou moins de réussite de détourner ces images :  La première est une campagne néo-zélandaise inspirée par l’agence DDB pour l’ASH (Action on Smoking and Health)  L’annonceur affiche clairement sa volonté de comparer les fabricants de cigarettes au terrorisme : Morts liés au terrorisme depuis 2001 : 11,337 – Morts liés à la cigarette depuis 2001 : 30,000,000

 

 

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La publicité ci-dessous évoque encore les méfaits du tabagisme dans le journal anglophone de Dubaï, The Khaleej Times. L’encart reprend la notion de proportion de décès due aux attentats de 2001 qui ont tant fait parler par rapport à ceux dus au tabac.

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mardi, 13 juillet 2010

Mai 68 & la publicité

Mai 68 : depuis que le « printemps » est devenu légendaire, c'est-à-dire depuis la célébration de ses vingt ans en 1988, et à fortiori de ses quarante ans en 2008, les publicitaires ont largement détourné le graphisme libertaire propre à ses affiches. (ICI, abécédaire, ICI article sur les affiches de mai) Michel Wlassikoff, auteur du livre Mai 68 : L’affiche en héritage, paru aux Editions Alternatives, raconte à propos du dessin de cette célèbre affiche de mai 68 : «  Tirée dans un premier temps en sérigraphie sans inscription, cette affiche a ensuite été imprimée en offset avec un SS rajouté sur le bouclier, en plus du slogan « CRS SS » figurant à droite du personnage. L’image représente la première version, dont le tirage initial remonte au 19 mai.

 

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Même si l’anonymat est respecté pendant plusieurs années, l’illustrateur, Jacques Carelman, en revendique la paternité à partir de 1988. Depuis, l’Association des auteurs graphiques et plastiques lui verse des droits dès que le dessin est reproduit. C’est le seul cas d’attribution officielle d’une affiche de Mai 68 ! » Une revendication que confirme Jacques Carelman dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Marianne à propos de l’utilisation de cette image par les magasins Leclerc :

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mercredi, 07 juillet 2010

Vin de merde

S'iBitch.jpgl est un univers ou le nom de marque a pris et prend de plus en plus d'importance, entre appellations plus ou moins bien appréciées ou  reconnues et étiquette pour séduire et fidéliser le consommateur, c'est bien celui des vins (à consommer avec modération).  Une tendance se confirme et s’affirme dans ce monde en compétition : rebaptiser et sortir des sentiers battus pour mieux parler à cet acheteur occasionnel qui fait toujours plus défaut, ce néophyte du vin plus sensible au marketing qu’à l’AOC !

Si beaucoup de viticulteurs valorisent toujours les dimensions « terroir et tradition», au risque de se perdre dans des marques sans distinctivité réelle, d’autres n’ont pas peur de jouer sur un registre moins conventionnel, à l’export comme en France. Et en termes de provocation, nous avons relevé quelques grands crus !FrogsPiss.jpg

Pour commencer, en Angleterre vous pourriez retrouver sur votre table un vin pourtant bien français répondant au nom lui très anglo-saxon de Bitch. Étiquette rose et police élégante, le nom s’affiche si fièrement qu’il en ferait presque oublier son sens peu orthodoxe. Shocking ? Pas tout le monde apparemment, c’est un franc succès pour ce Côte de Provence qui d’après les spécialistes ne démérite d’ailleurs pas. Autre CocoArrogantFrog.jpgrico pour le moins irrévérencieux, c’est cette fois outre-atlantique, où les Américains peuvent ouvrir un bonne bouteille de Fat Bastard ! Le vin français le plus vendu au Etats-unis.

Autre succès de marque « décalée » le vin Frogs’s piss qui à travers une grivoiserie toute anglaise fait une référence à sa provenance, sans se prendre au sérieux ! Mais la palme de l'auto dérision revient sans doute à ARROGANT FROG, dont le personnage se décline avec un humour extraordinaire de son Languedoc natal jusqu'à l'autre bout du monde, Asie comprise, et dans toutes les couleurs.

Des succès qui au-delà de noms provocateurs très accrocheurs bénéficient également de l’aura toujours prestigieux qui entoure les vins français, réputés de qualiVinDeMerde.jpgté. Pourtant en France aussi on peut boire du Vin de merde», dans le Languedoc chez le restaurateur qui l’a lancé pour promouvoir les vins de sa région, à moins que vous ne préfériez le rouge qui tâche version branchée, un bon « RED PIF » bio et de chez nous… Enfin des étiquettes qui marquent ! Sans doute plus faciles à retenir et repérer. N'est-ce pas le rôle fondamental de la marque ? À votre santé !

 
publié sur Démoniak, le blog, 18/02//10

Dans le même style, voici la boulangerie au “Au Pain Dégueulasse” à Bordeaux, qui contre toute attente a une activité fleurissante ! Attention néanmoins pour utiliser ces stratégies décalées : il faut bien entendu que votre produit offre une très bonne qualité (voire être du haut de gamme), afin de répondre à ce s’imaginent les consommateurs… (classes moyennes supérieures, adeptes de l'antiphrase) c’est à dire que c’est en fait un produit qui est en fait très bon.
 
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vendredi, 25 juin 2010

Le message et le contexte

Nous avons tous entendu parler de campagnes de publicité menées par des entreprises internationales au niveau local, qui ont été de véritables échecs. Cela peut facilement arriver en Chine. Prendre en compte les codes culturels spécifiques aux consommateurs des pays ciblés est donc indispensable

Pour qu’une campagne de publicité soit efficace au niveau local, elle doit transmettre un message adapté, prenant en compte les codes culturels spécifiques de la cible visée. La sémiotique, c’est-à-dire l’ensemble des signes et symboles et leur signification, offre des outils précieux pour décrypter les publicités, leurs forces et leurs faiblesses. L’analyse de la sémiotique peut même s’avérer plus efficace que les entretiens de groupes, puisque les participants à ces entretiens, s’ils peuvent souvent dire qu’ils aiment ou non une publicité, savent rarement expliquer pourquoi.

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Prenons l’exemple d’une récente campagne internationale de Tommy Hilfinger. Hilfinger fait la publicité de son eau de Cologne en utilisant l’image d’un homme à la beauté naturelle, ayant même un aspect sauvage, et conduisant une moto vintage seul dans le désert.

 

L'importance du contexte culturel en publicité

D’un point de vue occidental, cette photo représente l’individualité, l’indépendance, la liberté et l’aventure. Les codes inspirés par chaque image, ou « signe », sont indiqués ci-dessous :

De façon générale, une publicité peut communiquer deux genres de promesses : soit une solution (achetez nos produits et ils résoudront vos problèmes), soit une amélioration (votre vie est déjà bien, mais si vous utilisez nos produits, elle sera encore mieux). La publicité de Tommy Hilfinger est un exemple de la deuxième catégorie.

Comparons maintenant le message transmis, selon que l’on est dans un contexte occidental ou un contexte chinois.

La compréhension (et l’efficacité) : une question de contexte

*Moto: Alors que dans un contexte occidental une moto représente la liberté, l’aventure, et la vitesse, d’un point de vue chinois, un moto est considérée comme dangereuse, bruyante, et réservée aux gens modestes.
*Paysage désert : Pour les Occidentaux, le paysage désert représente l’indépendance et un style de vie agréable. Pour les Chinois, le désert peut être perçu comme sale et poussiéreux.

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Comme on peut le voir, les codes utilisés dans cette publicité transmettent un message très différent du message voulu, une fois placés dans le contexte chinois, et ne permettent pas de communiquer l’image d’un homme sur de lui, accompli et visionnaire, comme sur le marché occidental.

Un tel homme dans la culture chinoise possèderait des attributs tels que la prévenance, le sens de la tradition, de fortes valeurs familiales, un réseau social établi, une brillante carrière, et un sentiment personnel de paix et d’harmonie.

 

Les codes culturels

Ainsi, afin de communiquer le message voulu aux consommateurs chinois masculins, il faudrait transcrire les codes utilisés comme suit (illustration ci-contre).

Il faudrait également prendre en compte la signification culturelle du parfum et les occasions d’utilisation pour les consommateurs chinois.

Comme on peut le constater, une publicité contient des codes sous-jacents, dont la signification diffère selon le contexte culturel. En réalisant des études de marché via l’analyse de la sémiotique, les entreprises peuvent mieux évaluer le succès futur de leurs campagnes de publicité à l’international. De plus, pour les campagnes qui ont déjà été menées, il est possible d’analyser grâce à la sémiotique, les causes de succès ou d’échec sur des marchés locaux tels que la Chine.

vendredi, 28 mai 2010

La stratégie de communication d'Apple

L’IPAD, OU COMMENT CRÉER UN BUZZ EFFICACE  -  Il suffit de laisser le consommateur parler... 4 février 2010:

Le dernier né des « jouets » du mythique Steve Jobs a débarqué la semaine dernière. Selon son « créateur », l’iPad peut être utilisé en tant qu’ordinateur, livre, lecteur mp3... , tout en restant entièrement compatible avec les applications iPhone déjà disponibles sur l’AppStore, y compris les jeux. Bref, une véritable révolution.  Cupertino, Silicon Valley : Le mercredi 27 janvier 2010 à 10h du matin heure locale, Steve Jobs présente le nouveau produit d’Apple après de longs mois d’attente et de rumeurs. L’impact sur Twitter, Facebook et sur les blogs spécialisés s’est tout de suite fait ressentir, avec plus de 100 000 tweets en 6 heures contenant le mot iPad, 2100 groupes et fan pages sur Facebook, et une explosion d’articles sur la blogosphère. L’équipe VanksenWatch avait mis en place une surveillance sur les mots-clés relatifs à la tablette Apple et a donc pu analyser et étudier le buzz depuis le mois de décembre et voir les conversations s’intensifier à l’approche du jour d’annonce. Comme à son habitude, avant de lancer un produit majeur, Apple n’a laissé filtrer aucune information dessus en laissant des milliers de journalistes spéculer et plusieurs millions de consommateurs fantasmer. En combinant le culte du secret à une anticipation pour un produit potentiellement aussi révolutionnaire que l’iPod ou l’iPhone, et à une stratégie de communication de laissez-faire ; la firme à la pomme s’exposait à un buzz fort et incontrôlable.

Au fur et à mesure que la date d’annonce approche, les fuites et les rumeurs ont attiré l’attention d’un nombre croissant de bloggeurs. Le 3 décembre, sur le blog Bits du New York Times, Frank Gens, vice-président chez IDC, annonce que la tablette Apple sera nommée iPad et décrit en détails et avec précision les fonctionnalités du produit. La blogosphère spécialisée reprend peu l’article à l’époque mais y fera référence pendant les semaines qui suivent. Le buzz n’évolue guère jusqu’au 19 janvier 2010.

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Ce matin rue de Rivoli à Paris, 4 nouvelles publicités géantes de l'iPad ont fait leur apparition avec une seule phrase :

28 Mai. Une seule question : le magasin d'Opéra sera-t-il prêt à temps ?

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