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mardi, 14 décembre 2010

Contrôle sur les journaux

Associez à chacune de ces phrases le titre d’un journal :

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 1.  1.  Le journal des Pieds Nickelés :  L’Épatant

<!-2.     « Sans la liberté de blâmer, il n’st pas d’éloge flatteur » : Le Figaro

3.     3. Le journal des libéraux créé sous la Restauration : Le Constitutionnel

<! 4.     L’organe du parti communiste français :  L'Humanité

<!-5.     Le premier journal qui renonça au financement par les abonnements : La Presse

<!-6.     Le plus gros tirage français actuel : Ouest-France

<!7.      Le journal d’Elie Blois :  Le Petit Parisien

8.    8; Le journal de référence durant la quatrième et la cinquième République : Le Monde

 9   9 La devise : « informer, amuser, dénoncer » :  Le Canard enchaîné

<!-10.  Le journal  fondé par Jean Paul Sartre : Libération

<!-11.  Le premier titre sportif durant la Belle Epoque : Le Vélo

<!->12.Un service de petites annonces très utile : La Dépêche

<!--13.Le premier journal féminin popularisant les patrons en papier : L'Echo de la mode

<!-14. Un journal autorisé par Napoléon Ier : Le Moniteur le Journal des débats, la Gazette de France ou le Journal de Paris...

 15.   Colère de l’homme du peuple durant la Révolution : Le Père Duchesne

<!--16.  Le journal de Jean Galtier-Boissière : Le Crapouillot

<!--17.  L’affaire Troppmann : « une horrible tragédie » : Le Petit Journal

<!--18.  Le journal de Pierre Lazareff : France-Soir

<!--19.« On ignore toujours ce qu’est devenue Violette Nozière : Paris Soir

<!-20.  Le journal de Donneau de Visé : Le Mercure Galant (ou de France)

 

Claude Chappe et le télégraphe optique

Parvenir à communiquer à distance est un mythe amoureux qui remonte à l'Antiquité, et une utopie scientifique ancienne. On la trouve déjà au XVIème siècle chez le père Strada  qui propose « aux amants séparés par les rigueurs de leurs familles de mettre à profit la sympathie manifestée l’une pour l’autre par deux aiguilles de boussole » pour communiquer leur amour. (1) A travers cette action « magnétique », le but est moins de transmettre un message que de communiquer sa pensée, ses sentiments.  L'usage de la communication à distance envisagé  par la littérature de l'époque demeure dans chaque fiction la communication amoureuse.

L'anglais Robert Hooke (1635-1703) fut le premier à imaginer en 1684 un dispositif de transmission de signaux par sémaphore. Le physicien français Guillaume Amontons (1663-1705) réalisa en 1690 dans les jardins du Luxembourg une première expérience  de communication par sémaphore que Fontenelle commenta ainsi : « Le secret consiste à disposer dans plusieurs postes consécutifs des gens qui, par des lunettes à longue-vue, ayant aperçu certains signaux du poste précédent, les transmettaient au suivant, et toujours ainsi de suite » (2) 

 La communication amoureuse s'appropriera par la suite un media qui fut inventé au XVIIIe siècle : le téléphone à ficelle. Celui-ci est également décrit par Robert Hooke en 1667 : 

« En employant un fil tendu, j’ai pu transmettre instantanément le son à une grande distance. Plus tard, le téléphone à ficelle sera surnommé « le téléphone des amoureux ».

Il faudra cependant attendre la Révolution pour qu’apparaisse, avec la création de l’Etat moderne, une structure sociale susceptible de prendre en charge la mise en place d’infrastructures permanentes qui permettront à ce principe de communication rudimentaire de sortir du réseau uniquement galant où l’usage du XVIIIème siècle le cantonnait

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vendredi, 10 décembre 2010

Préparation du DS du mardi 14 décembre

Voir l'album "histoire de la presse". Sous la forme "diaporama", on ne voit que les images. Vous devez visualiser les images une par une en cliquant sur la première pour lire les textes d'accompagnement du diaporama présenté en cours.

Lire les billets consacrés à Théophraste Renaudot (les hommes de la communication), Havas, le Père Duchesne, le Canard enchaîné et le Crapouillot (rubrique Médias). Le lien vers "le petit journal" renvoie au site où vous pouvez voir de nombreuses unes.

Relire les textes distribués en cours, spécialement l'article de l'Encyclopédia Universalis  et retenir les points importants.

Sur le site "Gallica BN", vous pouvez trouver tous les grands titres de la presse du XIXème et du XXème siècle.

lundi, 06 décembre 2010

Ludwig HOHLWEIN (1874-1949

Né à Wiesbaden, Hohlwein est l’un des plus grands affichistes allemands du début du 20ème siècle.
 
 
 

 

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 D’une famille aisée, il étudie d’abord l’architecture et le dessin, devient assistant à l’Académie de Dresde, puis voyage un temps en Europe avant de revenir s’installer à Munich pour se lancer, à partir de 1904, dans l’illustration publicitaire.

 

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Grand sportif, amateur de chasse et d’équitation, Hohlwein est un perfectionniste amoureux de son art. Aucun thème ne le rebute. Dessinateur doué, très intuitif, il travaille les volumes par taches de couleurs, frôlant parfois l’abstraction. Mais s’il joue avec l’ombre et la lumière, Hohlwein ne néglige jamais le mouvement et l’expressivité, et ses affiches révèlent un soin particulier pour la lisibilité, les typos et les cadrages.

 

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Outre les sujets de plein air, Hohlwein se base évidemment sur des modèles vivants, mais dessine aussi beaucoup à partir de photographies, produisant de nombreuses esquisses avant de fixer son choix.  Il excelle dans la description de la bonne société allemande et ses sports de prédilection, ainsi que dans l’art animalier. Contrairement à nombre d’affichistes de son temps, il ne délègue pas la réalisation de ses œuvres, qu’il préfère mener seul de l’étude à l’exécution finale.

 

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Après la guerre de 1914, Hohlwein utilise les couleurs plus tendres de l’aquarelle et atteint le sommet de son art. En 1925, il a derrière lui plus de 3000 affiches. L’Allemagne nazie saura elle aussi, se servir de son talent, notamment pour la promotion des jeux olympiques de 1936.

 

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samedi, 04 décembre 2010

Agence Havas

L'agence Havas est fondée en 1835 par l'ancien banquier Charles-Louis Havas (Rouen, 1783- Bougival- mai 1858), sous le nom d'« Agence des feuilles politiques, correspondance générale ». L'activité d'origine de cette petite entreprise parisienne consiste à traduire et importer les nouvelles données par les journaux étrangers, et à compiler celles données par les journaux français. C'est ainsi que naît le métier d'« agencier papier ».

Sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), Charles-Louis Havas a développé avec ardeur son activité de manière à se rendre indispensable à l'ensemble de la presse parisienne. En 1838, le gouvernement l'a chargé de lui confectionner une « correspondance ministérielle » pour tenir informés les agents de l'État, dessinant les prémices des relations étroites entre l'État et l'Agence. Le réseau de correspondants à l'étranger s'étendit, les moyens les plus rapides furent employés pour transmettre les informations. L'Agence des feuilles politiques était ainsi en pointe pour l'utilisation du télégraphe, dès 1845.

 On a dit que l'agence de presse est le produit du télégraphe. Havas a, en fait, devancé les découvertes techniques qui accéléreront la transmission des nouvelles. Il a utilisé tour à tour la lettre, avec le « hors-sac » diligence, chemin de fer ou bateau, le pigeon voyageur et le télégraphe Chappe.

Ce qui est sûr, en revanche, c'est que les innovations d'Havas ont précipité le passage de la presse d'opinion à la presse d'information, le recours à la publicité faisant le reste. Balzac, qui le regrettait, ne s'y est pas trompé ; qualifiant Havas de « Maître Jacques de la presse », il ajoutait : « Chacun teint en blanc, en vert, en rouge ou en bleu la nouvelle que lui envoie M. Havas... Il n'y a qu'un journal, fait par lui, et à sa source puisent tous les journaux»

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vendredi, 03 décembre 2010

Théophraste Renaudot

La fondation, en 1631, par Théophraste Renaudot (1586-1653) de La Gazette est considérée comme l'acte de naissance de la presse périodique française, même si un autre titre peut revendiquer une antériorité de quelques mois.[1] Si dans plusieurs pays européens – aux Pays-Bas depuis 1605 – circulaient des publications ayant toutes les apparences du journal, la France ne connaissait avant cette année-là que des feuilles volantes imprimées sans périodicité régulière.

 Théophraste Renaudot naquit en décembre 1586 à Loudun (actuel département de la Vienne) dans une famille protestante aisée puisque son père, protestant, est maître d’école et sa mère (Cécile Fourneau) est fille d’une famille bourgeoise. Sous la conduite de l’érudit Daniel Boulanger, il apprend le latin et le grec.  il entreprend des études de chirurgie à Paris, puis trois ans plus tard, il choisit de s'inscrire à la Faculté de Médecine de Montpellier qui est réputée avoir un enseignement plus attrayant et être plus accueillante aux protestants. A Montpellier l'enseignement préfigurait une médecine moderne dans lequel les médications s'appuyaient sur des produits chimiques, tandis qu'à Paris on enseignait encore une médecine traditionnelle dont les soins étaient fondés sur les trois S (le séné, le son et la saignée). En 1602, il contracte les écrouelles, une maladie qui lui laissa des cicatrices sur le visage.

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jeudi, 02 décembre 2010

La grande colère du Père Duchesne

Le Père Duchesne est le titre d’un journal qui a paru sous plusieurs plumes durant la Révolution française,  que les colporteurs de rue vendaient en criant : « Il est bougrement en colère aujourd’hui le père Duchesne ! » et qui s’est distingué par la violence de son style. Le plus populaire  était celui de Jacques René Hébert, (suivre le lien en cliquant sur le nom)  qui en fit paraître 385 numéros de septembre 1790 , jusqu’à onze jours avant sa mort à la guillotine  survenue le 24 mars 1793 (4 germinal an II) 

Être signalé comme ennemi de la république dans le père Duchesne se soldait souvent par une fin à la guillotine. Il n’hésitait jamais à demander, selon ses termes, que le « carrosse à trente-six portières » emmène tel ou tel « crapaud du Marais» « éternuer dans le sac », « demander l’heure au vasistas », « essayer la cravate à Capet ».

En 1789, plusieurs pamphlets avaient été publiés sous ce nom : Le père Duchesne était un prototype de l’homme du peuple, toujours empressé à dénoncer les abus et les injustices.

À l’origine, la publication, effectuée chez l’imprimeur Tremblay, se faisait sur huit pages non-numérotées dans le format in-8° , paraissant quatre fois par décade  et coûtant cinquante sous par mois. La première page de chaque numéro était surmontée d’une vignette représentant le père Duchesne une pipe à la main et une carotte de tabac à la main avec cette épigraphe : « Je suis le véritable père Duchesne, foutre ! » et deux croix de Malte de chaque côté. Le numérotage du journal commença au premier numéro de janvier 1791 . À partir du numéro 13, il copie la vignette d’un autre père Duchesne qui se publiait rue du Vieux-Colombier, qui représente un homme à moustache, sabre au côté et une hache levée sur un prêtre qui le supplie à deux mains et auquel il adresse la menace « memento mori » (Souviens-toi que tu es mortel). À la fin de chaque feuille sont deux fourneaux, dont l’un est renversé. Ce dernier emblème représentait la profession du père Duchesne, qui se disait vieux marchand de fourneaux.

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Destinés à être criés dans les rues, les sommaires qui précédaient les numéros du père Duchesne étaient conçus en termes propres à piquer la curiosité publique. Ainsi, on criait : « La grande colère du père Duchesne contre le ci-devant comte de Mirabeau, qui a foutu au nez de l’Assemblée nationale une motion contraire aux intérêts du peuple. » — « Les bons avis du père Duchesne à la femme du roi, et sa grande colère contre les jean-foutre qui lui conseillent de partir et d’enlever le dauphin. »

Le père Duchesne exprimait sa joie à la nouvelle des victoires de la République en ces termes : « Quelles carmagnoles on vous fait danser, Autrichiens, Prussiens, Anglais !... Brigands couronnés, ours du Nord, tigre d’Allemagne, vous croyiez qu’il n’y avait qu’à se baisser et à prendre des villes !... Victoire, foutre ! victoire ! Aristocrates, que vous allez manger de fromage ! Sans-culottes, réjouissez-vous; chantez, buvez à la santé de nos braves guerriers et de la Convention. Nos ennemis sont à quia. Toulon est repris, foutre ! Brigands couronnés, mangeurs d’hommes, princes, rois, empereurs, pape, qui vous disputez les lambeaux de la République, tous vos projets s’en vont ainsi en eau de boudin… »

Le titre fut repris à de nombreuses reprises durant le XXème siècle, notamment pendant la Révolution de 48  et la Commune. Voici le numéro 290 de septembre 1793  (orthographe non modernisée) :

 

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mercredi, 01 décembre 2010

Le canard enchaîné

Le Canard Enchaîné a été  créé  en septembre 1915 sous l’impulsion du journaliste Maurice Maréchal. Pendant un an, seuls cinq numéros furent édités.  La deuxième et vraie naissance du Canard eut lieu le 5 juillet 1916. En créant ce journal, Maurice Maréchal voulait, comme Galtier Boissière avec son Crapouillot, dénoncer le bourrage de crâne opéré par les journaux de l’époque, dominés pendant la guerre par la censure et la propagande de l’Etat.  Sa devise : « informer, amuser, dénoncer ».

Le succès fut immédiat. 40 000 exemplaires furent publiés chaque jour en 1918. Aujourd'hui, il est le second plus ancien périodique français, derrière le  Figaro.  Depuis sa création, de nombreuses affaires ont été dévoilées dans les colonnes rouges et noires, et toutes ont eu leur écho, ont fait renoncer de nombreux élus à leurs privilèges. A son tableau de chasse, le Canard Enchaîné peut afficher les plus grands scandales politiques du vingtième siècle, qu’il a lui même mis au jour :

l’affaire Maurice Papon

l’affaire des diamants de Bokassa (avec VGE)

l’affaire du sang contaminé

l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris avec notamment Jacques Chirac

l’affaire Jean Tibéri

l’affaire Hervé Gaymard, avec son duplex de 600m² payé par … l’état.

 

 

 

 

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Le Canard enchaîné apparaît désormais comme un « ovni » dans le paysage de la presse française. Son modèle économique n’a pas changé depuis sa création en 1915. L’hebdomadaire ne laisse aucune place à la publicité dans ses colonnes. Ce qui en fait un journal « atypique », selon Laurent Martin, l’historien officiel du journal. Car « l’esprit Canard, ce fut d’abord le choix initial fait par les fondateurs de créer un journal différent » (Laurent Martin, Le Canard enchaîné. Histoire d’un journal satirique (1915-2005).

Le Canard ne vit que de ses ventes et de ses abonnements. Ce qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ne le désavantage pas. Le Canard enchaîné est en bonne santé financière, au milieu d’une presse payante en plein marasme.

En 2006, le produit d’exploitation s’élevait à 25,1 millions d’euros. La diffusion totale payée était de 406 488 exemplaires, dont 54 043 par abonnement, soit 13,3% (chiffres ESJ). Le PDG du Canard Enchaîné est depuis 1992 Michel Gaillard. L’hebdomadaire est une société anonyme: les Editions Maréchal (du nom de son fondateur). Seuls les salariés du Canard enchaîné et les fondateurs sont actionnaires, ce qui le protège de toute main-mise extérieure.

Les journalistes du Canard enchaîné sont parmi les mieux payés de la presse française. En contrepartie de cette rémunération avantageuse, ils n’ont pas le droit de jouer en bourse et de faire des piges dans d’autres journaux.

Chaque année, les comptes du journal sont publiés dans le dernier numéro d’août. Ces jolis chiffres permettent au journal de rester un de derniers indépendants financièrement, à tel point qu’il résiste encore et toujours à l’envahisseur publicitaire, refusant catégoriquement le moindre encart de réclame, vivant uniquement de ses recettes.

 

15:44 Publié dans medias | Tags : canard enchaîné | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 30 novembre 2010

Presse (Encyclopédie)

PRESSE (Droit polit.).

On demande si la liberté de la presse est avantageuse ou préjudiciable à un état. Lajaucourt2.jpg réponse n'est pas difficile. Il est de la plus grande importance de conserver cet usage dans tous les états fondés sur la liberté : je dis plus, les inconvénients de cette liberté sont si peu considérables vis-à-vis de ses avantages, que ce devrait être le droit commun de l'univers, et qu'il est à propos de l'autoriser dans tous les gouvernements.

Nous ne devons point appréhender de la liberté de la presse, les fâcheuses conséquences qui suivaient les discours des harangues d'Athènes et des tribuns de Rome. Un homme dans son cabinet lit un livre ou une satire tout seul et très froidement. Il n'est pas à craindre qu'il contracte les passions et l'enthousiasme d'autrui, ni qu'il soit entraîné hors de lui par la véhémence d'une déclamation. Quand même il y prendrait une disposition à la révolte, il n'a jamais sous la main d'occasion de faire éclater ses sentiments. La liberté de la presse ne peut donc, quelque abus qu'on en fasse, exciter des tumultes populaires. Quant aux murmures, et aux secrets mécontentements qu'elle peut faire naître, n'est-il pas avantageux que, n'éclatant qu'en paroles, elle avertisse à temps les magistrats d'y remédier ? Il faut convenir que partout le public a une très grande disposition à croire ce qui lui est rapporté au désavantage de ceux qui le gouvernent ; mais cette disposition est la même dans les pays de liberté et dans ceux de servitude. Un avis à l'oreille peut courir aussi vite, et produire d'aussi grands effets qu'une brochure. Cet avis même peut être également pernicieux dans les pays où les gens ne sont pas accoutumés à penser tout haut, et à discerner le vrai du faux, et cependant on ne doit pas s'embarrasser de pareils discours.

Enfin, rien ne peut tant multiplier les séditions et les libelles dans un pays où le gouvernement subsiste dans un état d'indépendance, que de défendre cette impression non autorisée, ou de donner à quelqu'un des pouvoirs illimités de punir tout ce qui lui déplaît ; de telles concessions de pouvoir dans un pays libre, deviendraient un attentat contre la liberté ; de sorte qu'on peut assurer que cette liberté serait perdue dans la Grande-Bretagne, par exemple, au moment que les tentatives de la gêne de la presse réussiraient ; aussi n'a-t-on garde d'établir cette espèce d'inquisition.


Louis de Jaucourt (1704-1779)  - Encyclopédie (1751-1772)