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lundi, 17 mai 2010

Reginald Fessenden

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Reginald Fessenden naquit le 6 octobre 1866, près de Sherbrooke, au Québec. Très jeune, il rêvait de transmettre la voix par les ondes, sans doute après avoir observé, à l’âge de 10 ans, Graham Bell en personne faire une démonstration de son téléphone.

A 18 ans, ses études terminées, il partit aux Bermudes où un poste de professeur lui était offert. Il veut gagner de l’argent pour revenir travailler à New York, avec Thomas Edison . En 1886, il arrive effectivement à New York et met au point un système de surveillance des lignes télégraphiques qui est remarqué par Edison. Celui-ci le prend à son service et 2 ans plus tard il est nommé chimiste en chef de son laboratoire. En 1893, la Société Edison ayant fait faillite, il se consacre à nouveau à l’enseignement, à Pittsburgh. C’est là qu’il commence à travailler sur la transmission de la parole par ondes électromagnétiques, au moment où les expériences de Marconi en Angleterre font la une de l’actualité mondiale.

Il est convaincu que la voix ne pourra être transmise qu’à l’aide d’ondes entretenues et que les émetteurs de l’époque, à ondes amorties, de type Marconi, ne sont pas adaptés à cet usage. Il va donc chercher à réaliser des appareils capables de générer des ondes entretenues de hautes fréquences . En 1900, il imagine un système d’envoi de signaux télégraphiques à courant alternatif, qui séduit le ministère de l’Agriculture américain : Celui-ci lui propose alors d’expérimenter la TSF dans sa station météo de Cobb Island, au milieu du Potomac, près de Washington : Fessenden est nommé télégraphiste en chef du « U.S. Weather Bureau ». Le 23 décembre 1900, il procède à l’expérience historique : il fait un premier essai de modulation d’amplitude d’une onde à haute fréquence en insérant un micro dans le circuit d’antenne, et transmet, depuis Cobb Island, un message à son collaborateur, posté à 1,6 km, qui ne tarde pas à confirmer par téléphone qu’il a bien reçu le message sur son récepteur radio (équipé d’un détecteur électrolytique très sensible, mis au point par Fessenden) : La radiophonie est née, et la voix de Fessenden est la première transmise par ondes . Toutefois, ce premier succès n’est pas divulgué : Il préfère continuer ses travaux, pendant 6 ans, pour améliorer la qualité d’émission et de réception de ses appareils.

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dimanche, 16 mai 2010

Mac Luhan

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Né le 21 juillet 1911 à Edmonton (Alberta), le Canadien McLuhan fait des études d'ingénieur puis de littérature moderne à l'université de Manitoba. Lors d'un séjour à Trinity University (Cambridge, Massachusetts), où il lit James Joyce, Ezra Pound, T. S. Eliot, au début des années 1930, il se convertit au catholicisme. Professeur de littérature, il s'intéresse aux problèmes du symbolisme et leur consacre une thèse en 1943. Sa carrière universitaire, brillante et diverse (il enseigne à Wisconsin University, puis à Assumption College, Saint Louis, et finalement à Toronto, où il a dirigé le Center for Culture and Technology), se caractérise, jusqu'en 1962, année de la parution de La Galaxie Gutenberg, par la prédominance d'un thème de réflexion : les conséquences et les modes des processus de communication de la pensée et des émotions par les médias.

Pour McLuhan, les médias qu'une société utilise dans le processus de communication déterminent la personnalité de base et le comportement de l'homme de cette société (est medium toute extension de l'homme : livres, vêtements, automobiles ; l'homme emprunte ces médias pour prolonger ses sens). La transformation-révolution de l'instrument de communication entraîne une révolution dans le processus de perception et dans la nature humaine elle-même. Dans le développement du processus de communication, on peut distinguer trois étapes : le stade primitif de la société sans écriture, dans lequel l'usage de la parole fait prédominer l'ouïe ; la « galaxie Gutenberg », où l'imprimerie multiplie les informations visuelles mais parcellise l'information et la nature humaine (ce qui entraîne le travail à la chaîne, le nationalisme en politique, etc.) ; la « galaxie Marconi » ou ère électronique, qui propose un message simplifié mais global et reconstitue la famille humaine en une seule « tribu mondiale ».

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samedi, 15 mai 2010

Le message, c'est le médium

Pour comprendre les médias.

Extrait de l’introduction à la deuxième édition de Pour comprendre les médias Marshall Mc Luhan (Points Essais, Paris, 1997) pages 13, 14 & 15.

 

[...] «Le message, c’est le médium», cela signifie, à l’âge électronique, qu’un milieu totalement nouveau a été créé. Le «contenu» de ce milieu nouveau, c’est l’ancien milieu machiniste de l’âge industriel. Le nouveau milieu refaçonne l’ancien aussi radicalement que la télévision refaçonne le cinéma. Le contenu de la télévision, en effet, c’est le cinéma. La télévision nous pénètre de toutes parts et elle est imperceptible, comme tous les milieux. Nous ne prenons conscience que de leur «contenu», ou du milieu antérieur.

Lors de son apparition, la production mécanique a créé petit à petit un milieu dont le contenu était le milieu antérieur de la vie, des arts et des métiers agricoles. Et le nouveau milieu machiniste a fait de l’ancien milieu une forme d’art. La machine a transformé la Nature en forme d’art. Pour la première fois, à ce moment, les hommes ont commencé à regarder la nature comme une source de valeurs esthétiques et spirituelles. Ils ont commencé à s’étonner que les époques précédentes n’aient pas perçu l’univers naturel comme art. Chaque nouvelle technologie crée un milieu, vu en soi comme corrompu et dégradant, mais qui transforme cependant son prédécesseur en forme d’art. Quand l’écriture était une nouveauté, Platon transformait l’ancien dialogue oral en forme d’art. À l’apparition de l’imprimerie, ce fut le Moyen Âge qui devint objet d’art. La «vision élisabéthaine du monde» était une vision du Moyen Âge. Et l’ère industrielle a fait de la Renaissance une œuvre d’art, comme le montrent les oeuvres de Jacob Burckhardt,  Siegfried Giedion, à son tour, nous a montré, à l’âge de l’électricité, comment voir tout le processus de la mécanisation comme un processus artistique .

À mesure que la prolifération de nos technologies créait toute une série de nouveaux milieux, les hommes se sont rendu compte que les arts sont des «contre-milieux» ou des antidotes qui nous donnent les moyens de percevoir le milieu lui-même.

 

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vendredi, 14 mai 2010

Le sens pratique

Les conditionnements associés à une classe particulière de conditions d'existence produisent des habitus, systèmes de dispositions durables et transposables, structures structurées prédisposées à fonctionner comme structures structurantes, c'est-à-dire en tant que principes générateurs et organisateurs de pratiques et de représentations qui peuvent être objectivement adaptées à leur but sans supposer la visée consciente de fins et la maîtrise expresse des opérations nécessaires pour les atteindre, objectivement «réglées» et « régulières» sans être en rien le produit de l'obéissance à des règles, et, étant tout cela, collectivement orchestrées sans être le produit de l'action organisatrice d'un chef d'orchestre.

 S'il n'est aucunement exclu que les réponses de l'habitus s'accompagnent d'un calcul stratégique tendant à réaliser sur le mode conscient l'opération que l'habitus réalise sur un autre mode, à savoir une estimation des chances supposant la transformation de l'effet passé en objectif escompté, il reste qu'elles se définissent d'abord, en dehors de tout calcul, par rapport à des potentialités objectives, immédiatement inscrites dans le présent, choses à faire ou à ne pas faire, à dire ou à ne pas dire, par rapport à un à venir probable qui, à l'opposé du futur comme «possibilité absolue» (…), projetée par le projet pur d'une «liberté négative», se propose avec une urgence et une prétention à exister excluant la délibération. (…)

 

 

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Pierre Bourdieu dans l'émission Arrêt sur images  de Daniel Schneidermann, le 20 janvier 1996.

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jeudi, 13 mai 2010

L'héritage des Lumières et les SIC

 « L'exigence de nourrir et d'élever l'esprit est aussi sociale que celle de nourrir le corps, l'inégalité devant la culture est aussi grande que l'inégalité devant le pain et contribue d'ailleurs à la perpétuer.» Cette idée, héritage du siècle des Lumières, transmise aux premiers temps de la Révolution française, reprise plus tard par Victor Hugo, Auguste Comte ou Guizot (entre autres) sera le fer de lance des mouvements socioculturels qui caractérisent la société française pendant plus d'un siècle, approximativement de 1850 à 1960 . Réforme scolaire, avec Guizot, actions tant religieuses que laïques de soutien à la classe ouvrière et au monde paysan, cet élan connu sous le vocable de l « Education populaire » constitue un projet novateur valorisé par les pouvoirs publics dont il complète l'action. En effet, il s'agit d'apporter une éducation, plus riche et plus ouverte que la seule « instruction » délivrée par l'école (1) . Car il faut garder à l'esprit qu'en dépit des réformes, en 1860, 30 % des garçons concernés n'étaient pas scolarisés et que les abandons en cours d'étude étaient fort nombreux. Quant aux filles...

Dans un raccourci inévitablement accéléré, nous voulons montrer que ces puissants mouvements de socialisation culturelle et artistique, traversés par l'affaire Dreyfus, Vichy, la Guerre froide... sont l'un des vecteurs préparant l'interrogation sur les faits de communication, sur les outils à inventer, sur  les effets en retour concernant le développement de la connaissance scientifique la plus abstraite. L'ampleur de ces questionnements issus de la « praxis », longtemps implicites, se retrouve dans les interrogations immédiatement contemporaines, mais à l'échelle mondiale, sur la « société de la connaissance » et ses fractures (2).

 

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Auguste Comte (1798-1857) : philosophe français souvent considéré comme l’un des fondateurs de la sociologie caractérisée comme l’aboutissement de son système positiviste visant à éliminer les spéculations abstraites ou métaphysiques afin d’établir les critères de la rationalité des savoirs, et comprendre les lois de l'organisation sociale.

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mercredi, 12 mai 2010

Raymond Savignac

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Raymond Savignac  (1907 - 2002) dans son atelier à Trouville

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mardi, 11 mai 2010

Gunther Anders

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Né le 12 juillet 1902 à Breslau actuellement Wrocław (Pologne), il est le deuxième enfant des psychologues William et Clara Stern. Penseur et essayiste allemand, Günther Anders a régulièrement récusé la désignation de philosophe. Il fut l’époux de Hannah Arendt de 1929 à 1937. Il est mort en 1992, à Vienne... 

« Le monde comme fantôme et comme matrice – Considérations philosophiques sur la radio et la télévision »  a été publié en 1956.   

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13:47 Publié dans Textes critiques | Tags : anders | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 10 mai 2010

Jules Chéret

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Jules Chéret (1836-1932)

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dimanche, 09 mai 2010

Ferdinand de Saussure

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Ferdinand de Saussure (1857-1913), naît à Genève d'une vieille famille patricienne, illustrée par une lignée de savants, physiciens, chimistes ou naturalistes. D'une remarquable précocité, il anticipe, dès le gymnase, une découverte qui sera, beaucoup plus tard, un des plus beaux titres de gloire de K. Brugmann. Après un an d'études à l'université de sa ville natale, en 1876, à peine âgé de dix-neuf ans, il se rend à Leipzig, où la remarquable équipe des Junggrammatiker était en train de renouveler les études de grammaire comparée. Il y achève, à vingt-deux ans, un mémoire qui lui assure la notoriété et excite quelques jalousies. En 1880, il se rend à Paris où, dès l'année suivante, on lui confie, à l'École des hautes études, une conférence de grammaire comparée. Il comptera, parmi ses auditeurs, beaucoup de ceux qui seront les maîtres de la génération suivante. Il rentre à Genève en 1891 pour y assurer un enseignement de linguistique comparée des langues indo-européennes. À trois reprises, en 1907, 1908-1909 et 1910-1911, il donnera les cours de linguistique générale qui fondent sa renommée.

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