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lundi, 24 janvier 2011

Qui a peur de Virginia Woolf ? (1)

220px-Edward_Albee.jpgPour le grand public, Edward Albee reste avant tout l'auteur de Qui a peur de Virginia Woolf ? (Who's Afraid of Virginia Woolf ?). Cette pièce fut précédée de quelques autres, plus brèves (Zoo Story, Le Tas de sable [The Sandbox], La Mort de Bessie Smith [The Death of Bessie Smith] et Le Rêve de l'Amérique [The American Dream]). Elle fut la première à être montée à Broadway, en 1962. Par son succès, elle assura à son auteur la célébrité. Qui a peur de Virginia Woolf ?, dont le titre saugrenu est emprunté à une inscription murale, devait tenir l'affiche quinze mois, être enregistrée sur disques, tournée en film et présentée un peu partout dans le monde (à Stockholm dans une mise en scène d'Ingmar Bergman, ou à Paris dans une mise en scène de l'Italien Franco Zeffirelli).
Edward Albee est un auteur dramatique américain né le 12 mars 1928 à Washington, D.C. (États-Unis). Adopté deux semaines après sa venue au monde par Reed et Frances Albee, un couple ayant fait fortune dans le monde du spectacle, il eut l’occasion de côtoyer très jeune le monde des théâtres dont son père adoptif était propriétaire. Malgré une scolarité plutôt chaotique, Edward Albee commence rapidement à écrire des poèmes, des pièces et des nouvelles, puis se met à fréquenter des artistes et des intellectuels, malgré le désaccord de sa mère. Cette dernière le met à la porte et l'exclut de son testament lorsqu'il a 18 ans, en raison de son homosexualité. En 1990, Edward Albee exprime ses sentiments vis-à-vis d'elle dans Three Tall Women en s’assumant comme comme « figlio-di-nessuno » (fils de personne). Il sera récompensé pour cette pièce par un troisième Prix Pulitzer en 1994, les deux premiers lui ayant été attribués en 1967 pour A Delicate Balance et en 1975 pour Seascape.
Il est également l'auteur de Zoo Story montée à Berlin en 1959 avant de l’être à Broadway l’année suivante par Alan Schneider. La pièce se rattache à l'absurde par la situation de base – deux hommes se rencontrent sur un banc – et par l'ambiguïté symbolique de la fin – l'un des deux s'empale volontairement sur le couteau qu'il vient de donner à l'autre.
The Sandbox, pièce dédiée à sa grand-mère maternelle (1960), Qui a peur de Virginia Woolf ? (1963), et The Play about the Baby (2001). Par le biais de l'absurde, de l'existentialisme et de métaphysique, Edward Albee critique dans ses pièces la condition moderne et la vie américaine.
En 2005, Edward Albee reçoit un prix Special Tony Award pour Lifetime Achievement.

Who's Afraid of Virginia Woolf ? a été crée en 1962 par Melinda Dillon et Artur Hill à Broadway, puiq adaptée au cinéma en 1966, avec Elizabeth Taylor et Richard Burton (1925-1984) par Ernest Lehman (le scénariste de la Mort aux Trousses), dans une mise en scène de Mike Nichols. Les deux acteurs s’étaient épousés le 15 mars 1964, ont divorcé le 26 juin 1974, se sont remariés le 10 octobre 1975 et ont à nouveau divorcé le 1er août 1976.

Paul Watzlawick, philosophe et psychanalyste est l’un des auteurs les plus prolifiques et les plus reconnus de l’équipe du Mental Research Institute de Palo Alto en Californie. Cette célèbre école, fondée par Gregory Bateson, bouleversa la psychologie par la richesse de ses recherches sur la communication. Elle fonda les thérapies brèves, l’approche systémique en particulier, et révolutionna les thérapies familiales, en particulier par sa théorie de l’interaction entre les individus, de la double contrainte (double bind) comme contexte étiologique de la schizophrénie. Dans un livre paru en 1979, Une logique de la communication, c’est sur la longue scène de ménage dont Qui a peur de Virginia Woolf fournit le modèle que Watzlawick s’appuie pour expliquer au public cette notion, faisant de la pièce de Albee un support de son analyse systémique de la communication.

Virginia Woolf (25 janvier 1882 - 28 mars 1941) est une femme de lettres anglaise et une féministe, qui introduisit dans la littérature la technique du monologue narrativisé (Mrs Dalloway - 1925). Elle est considérée comme l'une des romancières du XXe siècle les plus grandes innovatrices dans la langue anglaise. Dans ses œuvres, elle expérimente avec acuité les motifs sous-jacents de ses personnages, aussi bien psychologiques qu'émotifs, ainsi que les différentes possibilités de la narration et de la chronologie morcelées. Pendant l'entre-deux-guerres, elle fut une figure marquante de la société littéraire londonienne et un symbole de la modernité. L'étude de sa vie et de ses œuvres par les psychiatres contemporains conduit à penser qu'elle présentait tous les signes de ce qu'on nomme aujourd'hui « trouble bipolaire » (anciennement psychose maniaco-dépressive), maladie mentale alternant des épisodes de dépression et d'excitation, souvent associée avec une grande créativité mais conduisant bien des personnes au suicide. Dans la pièce d’Albee, les personnages jouent sur son nom (Woolf) pour parodier la chanson « Qui a peur du grand méchant loup » durant une soirée trop arrosée...

 

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