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mardi, 04 janvier 2011

Le télégramme (Yves Montand)

 


Yves Montand et Simone Signoret - Le télégramme

Essai sur l'origine des langues

  

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Dans l’Essai sur l’origine des langues  (1755), le philosophe Rousseau tente de discerner les raisons qui ont pu pousser les premiers hommes à parler. Il distingue la communication par gestes et par mots. Sa réflexion sur le langage ouvre la porte aux recherches de l'anthropologie des siècles suivants.

Rousseau suppose que « les besoins dictèrent les premiers gestes, et que les passions arrachèrent les premières voix ».  C’est l’idée que la langue primitive a pu être à la fois « un cri », un « chant », « une image » avant de devenir peu à peu rationnelle. Son hypothèse principale est que par cette langue, (comme avec la musique) les premiers êtres humains ont d’abord cherché à exprimer des émotions (peurs, colères, joies, rut), et qu’ils en sont venus bien plus tard à « la langue de convention »

Rousseau distingue clairement deux langues, une naturelle (primitive) comparée à celle des castors, et de l’ordre de l’inné, et un langage qui est de l’ordre de la convention, c'est-à-dire de l’acquis : mais il ne parvient pas à théoriser le lien entre les deux et le passage de l’une à l’autre.

« Les animaux ont pour cette communication une organisation plus que suffisante, et jamais aucun d'eux n'en a fait cet usage. Voilà, ce me semble, une différence bien caractéristique. Ceux d'entre eux qui travaillent et vivent en commun, les castors, les fourmis, les abeilles, ont quelque langue naturelle pour s'entre-communiquer, je n'en fais aucun doute. Il y a même lieu de croire que la langue des castors et celle des fourmis sont dans le geste et parlent seulement aux yeux. Quoiqu'il en soit, par cela même que les unes et les autres de ces langues sont naturelles, elles ne sont pas acquises ; les animaux qui les parlent les ont en naissant, ils les ont tous, et partout la même ; ils n'en changent point, ils n'y font pas le moindre progrès. La langue de convention n'appartient qu'à l'homme. Voilà pourquoi l'homme fait des progrès soit en bien soit en mal, et pourquoi les animaux n'en font point. »

Lien vers le texte intégral de l'Essai sur l'origine des langues de Rousseau (1781)