Réclames
Persil (1922)
Dans les années 1920 - 1930, la mode est aux vêtements simples et confortables : elle est influencée par les concours d’automobiles et l’aviation, les matchs de tennis où s'illustre Suzanne Lenglen. Depuis 1906, les femmes ont découvert pour la première fois un savon avec un brin de persil dessus ; le nom de la marque créée par Jules Ronchetti associe astucieusement deux syllabes : per pour perborate (un sel désinfectant très puissant) et sil pour silicate. La lessive est fabriquée à partir du savon de Marseille. C’est sous l’égide de la société anglaise que Persil va conquérir l’Hexagone dès 1922 avec "la dame blanche" bientôt suivie du slogan “Préparer, Tremper, Bouillir, Rincer… Persil lave tout, tout seul”. Louis Merlin, publicitaire et journaliste, invente le parrainage des émissions sur Radio Luxembourg en 1934. Il monte la première grande émission itinérante, « Le Kiosque à musique Persil », un concours musical entre les meilleures harmonies régionales françaises. La réclame annonce, bien avant Moulinex, la libération de la femme : « Plus d’esclavage de lessive grâce à Persil qui blanchit et désinfecte grâce à son oxygène, automatiquement, sans surveillance, rapidement, sans frotter, sans peiner ». Les années cinquante inaugurent une blancheur spécifique, la «blancheur Persil» car « Persil lave plus blanc ». En 1956, Persil finance le film sur l’Abbé Pierre à l’occasion d’une campagne de sensibilisation sur le problème des sans-logis.
On se souvient du sketch de Coluche brocardant les lessives dont Persil, la lessive qui « retient la saleté avec ses petits bras musclés. Dans Astérix le gladiateur, on peut lire à la page 38 une référence à la marque : « Super-persique lave encore plus pourpre ! ». Historiquement positionnée sur la “blancheur qui se voit » , la marque ajoute, en 1995, à la promesse de la propreté celle de la pureté grâce à l’action de l’oxygène actif.