Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Réclames

Banania (Giocomo Andreis - 1915)

Banania (Giocomo Andreis - 1915)

En 1912 le journaliste Pierre Lardet rapporte d'un séjour au Nicaragua un savoureux mélange de farine de banane, de sucre, de cacao et de céréales et se lance dans la fabrication industrielle. Dès 1914 il cherche plusieurs noms pour son produit : Bananose, Bana-Cacao, Banarica, Bacao, Bananette, puis le nom final : BANANIA. Il dépose la marque BANANIA le 31 Août 1914 sous le numéro 158366.
A quelques semaines de la Première Guerre Mondiale, le symbole de la marque devait être l'Antillaise. Dessinée par H. Tishon, elle figura sur les boites de carton et de métal. En 1915, l'Antillaise est remplacée par un tirailleur sénégalais, en référence à l'actualité : ces troupes coloniales sont alors appréciées pour leur fidélité à la métropole pendant la campagne du Maroc. Giocomo Andreis, qui dessine le tirailleur sénégalais, trouve le slogan : Y'a bon BANANIA qui, selon la légende, proviendrait d'un tirailleur blessé au front et embauché dans l'usine de Courbevoie. Goûtant le produit il aurait déclaré « moi y'a dit : Y'a bon ». De 1914-1918 le Banania fait partie du ravitaillement des poilus.
Le fond vert et jaune rappelle la banane, le rouge et le bleu l'uniforme des tirailleurs. La caisse en bois symbolise le voyage du fruit. Peu à peu le personnage et le slogan seront associés sous l'expression "l'ami y'a bon". Le sourire du tirailleur, comme le sourire de la vache qui rit triomphant de la morosité, incarna l'optimisme hédoniste et populaire de l'après guerre. Avec ces deux sourires, les plus célèbres de la réclame de l'entre deux guerres, la publicité adopte résolument l'optimisme comme technique de communication. Le slogan historique perdura jusqu'en 1977. Certaines critiques considérèrent ce slogan comme porteur des stéréotypes racistes. qui ont nourri la caricature du Noir de l'époque coloniale (ami des enfants donc grand enfant incapable de s'exprimer correctement dans une langue française correcte).