Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Réclames

Larousse (Eugène Grasset, 1897)

Larousse (Eugène Grasset, 1897)

Pierre Larousse naquit dans la petite ville de Toucy (Yonne) en 1817, d'un père charron-forgeron et d'une mère cabaretière. Boursier de l’université à 16 ans il compléta sa formation à Versailles et devint, à 20 ans à peine, instituteur à l’école primaire supérieure. A partir de 1840, il suivit les cours gratuits de la Sorbonne et du Collège de France, fréquenta de grandes bibliothèques, étudia le latin, le grec, la linguistique, le sanskrit, le chinois, les littératures française et étrangère, l'histoire, la philosophie, la mécanique et l'astronomie. En 1850, Il fonda une maison d'édition avec Augustin Boyer, et le 1er mars 1852 demanda officiellement un brevet de libraire-éditeur. Le 23 octobre 1852, il reçut l'autorisation d'exercer. Il avait derrière lui plusieurs années d’un travail d’encyclopédiste acharné. Le premier dictionnaire est publié en 1856. Pierre Larousse meurt en 1875, à 57 ans.
En 1876, Emile Reiber dessine le pissenlit et crée la formule « je sème à tout vent ». En 1890, Eugène Grasset dessine la semeuse. Le Nouveau Larousse illustré en 7 volumes sort de presses de 1898 à 1904, et l’année suivante, le Petit Larousse, sous la direction de Claude Augé. En 1999, la version rénovée de ce dernier se vend à plus d’un million d’exemplaires.

Eugène Samuel Grasset est né à Paris, de parents suisses, en 1841. Souhaitant être architecte, il étudia au Polytechnicon de Zurich puis à Marseille en 1865. Il voyagea en Egypte notamment, retourna à Lausanne pour s’occuper de sculptures décoratives, avant de s’installer définitivement à Paris en 1871. Là, il se fit connaître pour ses illustrations de livres et collabora à de nombreux magazines (« Paris illustré », principalement). Il réalisa de nombreuses affiches et lithographies, participa à de nombreuses décorations, conçut des mosaïques, des cartons de vitraux et intervint dans de nombreux autres domaines : tapis, étoffes, . . . timbres postes ou modèles d’assiettes. Pendant plus de 25 ans, il fut enseignant dans différentes écoles ou académies (Ecole Guérin, Ecole d’Art graphique, La Grande Chaumière, Ecole Estienne). Après avoir dessiné la semeuse des éditions Larousse en 1890 (soufflant sur une fleur de pissenlit), Eugène Grasset réalisa la couverture, le frontispice et les lettrines du Nouveau Larousse illustré paru en 1897. Dans le même temps, il conçut pour la fonderie Peignot l'alphabet qui porte son nom, gravé par Eugène Parmentier en 1897. L'emploi du calame, hérité de son goût pour les écritures médiévales, confère au tracé des lettres pour les affiches ou les titres des livres et des revues qu'il illustre un aspect clair et robuste dont bénéficie sa recherche pour le Grasset. Laquelle est également tendue vers l'objectif d'une harmonisation typographique destinée à incarner le siècle nouveau. Le Grasset est, selon ses vœux une « pure lettre d'imprimerie », singularisée par l'empattement triangulaire « calamique » des capitales. La « semeuse » d’Eugène Grasset figura dans la plupart des ouvrages Larousse de 1890 à 1952 environ et reparut dans les années 1970, peut-être à cause de son côté « rétro ». En 1897, Eugène Grasset en réalisa une seconde « très 1900 » que l’on trouvait sur les affiches et au début du Nouveau Larousse illustré.
Eugène Grasset mourut en 1917 à Sceaux.