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Histoire de la presse

Moïse Millaud & le Petit Journal

Moïse Millaud & le Petit Journal

En 1860, un ancien employé devenu banquier millionnaire, Moïse Millaud (1813 ) rachetait 85 000 francs la part de cogérance de Girardin dans la Presse. Et le 1er février 1863, il créait Le Petit Journal à un sou. (« Un sou – 5 cts -, l’argent de ceux qui n’en ont pas », chantaient les revuistes.)
Avec Timothée Trimm, il joue la carte du divertissement : illustrations, romans-feuilletons plus populaires (Rocambole que Ponson du Terrail dut ressusciter), faits divers sous forme de récits illustrés mettant en scène les aspects les plus spectaculaires de la vie sociale, des passions et des mœurs.
Autre innovation : pour court-circuiter la poste, il crée les messageries de presse en provinces et touche les hameaux les plus éloignes : Avec Millaud, un seuil est franchi et on commence à parler de culture de masse : Le Petit journal diffuse en 1870 plus de 300 000 exemplaires.
Les faits divers dramatisés : La priorité donnée par le journal à l’affaire Troppmann (Une horrible tragédie) le 21 09 1869 et les jours qui suivent lui permet d’atteindre le chiffre inimaginable à l’époque de 467 000 exemplaires. Désormais, les étrangleurs en séries, les horribles détails et les révélations extraordinaires aidant, les tirages ne cessent de grimper. En 1891, il atteint le million d’exemplaires et devient le Millionnaire. La presse à grand tirage est née.