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Réclames

Tracteur (Eric de Coulon - 1924)

Tracteur (Eric de Coulon - 1924)

Eric de Couloin ((1888-1956) adopte ici pour son tracteur Renault un design empreint du réalisme soviétique en cours à l'époque : solitude et exaltation du travailleur patriote, symbiose de l'homme et de l'outil, utilisation de linéales
Les premiers essais de motoculture remontent au Second Empire. Cependant les premiers modèles, parfois remarquables, ne relevaient pas d'une fabrication industrielle, et il fallut attendre la première guerre mondiale pour que soit lancée une industrie du tracteur à l'image de celle qui existait déjà aux Etat-Unis avec l'International Harvester Company qui produisait les tracteurs Farmall.
Dès 1921, une crise sévère frappe la jeune industrie et, à partir de 1924, la construction française se trouve stabilisée à un niveau assez bas : 1 500 tracteurs par an, pour une capacité quatre fois supérieure. En 1938, on compte cependant 19 fabricants de tracteurs et 6 de motoculteurs, rattachés à la Fédération Nationale de l'Automobile . Le parc ne dépasse pas 35 000 machines, dont la moitié d'origine étrangère, contre 26 800 en 1929 (Production: 1 515 tracteurs, 679 motoculteurs! Le principal constructeur est Renault avec 40 tracteurs par mois)
C’est ce qui explique que Renault insiste sur le caractère français du produit, un argument de vente pour la génération encore patriote des poilus. Le tracteur laboure le sol de France, de la patrie : sur un plan esthétique, l'affiche de Renault joue sur une mystique de la terre, passée à la fois par le socialisme rural et le catholicisme biblique . Un argument plus pragmatique, néanmoins : la facilité avec laquelle celui qui aura acheté français pourra se procurer des pièces de rechange.
L'affiche pour Farmall profite pleinement, quant à elle, de la propagande pro-américaine qui a suivi la Libération : implanté comme un libérateur à l'intérieur des frontières hexagonales, ce tracteur possède une aura lumineuse. Entre 1945 et 1949, le Farmall H représentait plus de 34 % de la totalité des tracteurs International importés pendant cette période, avec 3 839 unités. Llivré avec une prise de force, une poulie, un appareillage électrique complet (démarreur, éclairage et feu arrière). La position du conducteur était moins confortable du fait qu'il soit dépourvu d'ailes.
Il fonctionnait au pétrole après préchauffage à l'essence.