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Renault (1972)

Renault (1972)

Victor Vasarely (1908 – 1997) est originaire de Hongrie. Installé à Paris en 1931, il s’impose rapidement comme un peintre prometteur et audacieux. En 1955, il définit dans son célèbre Manifeste jaune les fondements de l’Art cinétique. Cet art centré sur l’esthétique du mouvement est très influent dans la seconde moitié du XXe siècle. Visionnaire, son art préfigure l’invasion de l’informatique dans notre quotidien. À la recherche de la « géométrie interne de la nature », il exploite jusqu’à l’usure l’opposition du noir et du blanc et l’accentuation des lignes de fracture. L’œil se perd dans les illusions optiques et l’instabilité des formes et des couleurs. Yanina II (1956) est ainsi composée de formes elliptiques qui se jouent du regard et de la raison.
Désireux de moderniser son image, Renault fait appel à Vasarely en 1972 pour créer son nouveau logo. Issu de l’univers publicitaire, Vasarely met ses talents graphiques au service de la marque au losange. Métamorphosé, le logo conserve le losange mais affiche des lignes épurées, dynamiques et angulaires. Un style seventies qui a depuis été revisité pour coller aux nouveaux codes esthétiques plus arrondis de la marque.
C’est également au bord des autoroutes que se concrétise la collaboration entre Vasarely et Renault. Selon l’artiste, « l'autoroute réalise le mariage heureux des paysages naturels et artificiels ». Dans cette perspective, Vasarely construit de gigantesques signaux destinés aux abords des autoroutes. Le laboratoire des peintures de Renault, interrogé, préconise l'emploi de tôle émaillée pour résister aux intempéries. Un transfert de connaissance effectif qui illustre bien la nature des rapports entre les artistes et Renault.